Au début des années 1990, lorsque la rédaction du «Quotidien de La Côte» se situait encore à la rue de la Colombière, j’avoue qu’il m’est arrivé, un dimanche de fin août, de déclarer exaspéré: “Mais tais-toi, Gérard Hardy”.
L’ancien commerçant, infatigable animateur du quartier de Rive, a toujours eu la gouaille et le goût du micro pour lequel il avait même été embauché dans les magasins de La Placette. Mais après plusieurs heures avec les haut-parleurs de la Brocante sous nos fenêtres, l’auditeur malgré lui que j’étais n’en supportait pas plus.
Force est de constater, cependant, trente ans plus tard, que la ville de Nyon et son quartier lacustre en particulier, doivent énormément à cet hyperactif, créateur d’événements en série: Marchés flottants, Revue de Nyon, repas de Noël des aînés de Rive, floralies, marché provençal, fontaines de Pâques décorées et surtout ses deux «bébés» en pleine forme que sont le festival Rive Jazzy – qui célèbre ce week-end ses 30 ans – et les Puces qui réunissent des milliers de visiteurs sur les quais dix fois par an.
Pareil engagement de près d’un demi-siècle au service de l’animation publique lui valait bien une reconnaissance de la Ville de Nyon qui lui a remis le Mérite citoyen l’automne dernier, à cet octogénaire qui a pourtant dû s’exiler pour sa retraite.
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