La chanteuse et saxophoniste d’un quartet de jazz a quitté ce monde. Ce trépas soudain laisse aux trois autres membres le souvenir entêtant de sa présence chaleureuse. Partagés entre dépression, angoisse et colère, ils sont prostrés dans leurs maisons, incapables d’agir. Ils ont oubliés dans le même temps ce qui les unissait : la musique.
Il est temps pour vous, fantôme à la voix d’or, de les réunir au clair de lune pour un ultime concert au beau milieu de la forêt. Et pour cela, il faudra accomplir toutes les étapes du deuil, symbolisées par une suite de puzzles étrangement dissonants.
Whiplash forestier
The Quartet Forest se divise en trois sections dans lesquelles on libèrera chaque musicien isolé. Nous avons donc droit, pour varier les plaisirs, à trois mécaniques de jeu rappelant plus ou moins les fameuses étapes de l’acceptation de la mort par les vivants.
Enfin, plus ou moins : poser des bouboules sur des cônes et activer des mécanismes en chantant, relier des points avec un fil afin d’allumer des ampoules, faire tomber la pluie sur les flammes en passant par toute une tuyauterie… Le jeu aligne les puzzles sans grande émotion et grande cohérence. Et si on parvient à déceler une certaine symbolique, comme ces flammes qu’on imagine être celles de la colère, ce n’est pas très fin, et encore moins original.
Pour un jeu qui met en avant le jazz, nous étions surtout en droit d’attendre des puzzles un brin musicaux, jazzy, swinguant, rythmique, auditif… Du moins, quelque chose s’approchant de la contrebasse, du piano ou de la batterie, les instruments exposés sur la map du jeu qui nous permet de passer d’une section à une autre. Il n’en est rien, en dehors du chant que l’on utilise succinctement en début de partie. Les puzzles auraient très bien pu servir à un tout autre jeu, avec un skin tout autre.
Cœur de pierre ?
Mais le principal reproche que nous faisons à ce jeu est sa facilité déconcertante : il n’y a pas d’énigme, tout semble évident. Rien ne peut nous freiner pour atteindre les crédits de fin. Et cette facilité, si elle évite au jeu d’être prise de tête, dessert l’émotion. Ici, zéro sensation, pas de satisfaction, de résolution, pas de ressenti.
En résumé, le jeu ne se raconte jamais par son gameplay, famélique et déconnecté du sujet, mais uniquement par ses cinématiques qui tentent de nous alarmer sur le sort de nos trois musiciens. La durée de vie qui n’excède pas l’heure et demie achève de nous rendre maussade, car la replay value n’existe pas ici : pourquoi résoudre à nouveau des énigmes qui n’en sont pas ?
Pour ce qui est de l’histoire, de la narration en elle-même, le jeu n’évite pas les poncifs sur le sujet du deuil. Mais nous admettons que les voix en anglais (sous-titrées en français) et la bande-son jazz, soulignent avec tact notre avancée dans cette sombre forêt. Et que le jeu peut toucher, si vous êtes très sensibles sur tout ce qui touche à la perte d’un être cher. Peut-être même en plein coeur, nous l’espérons. Le nôtre est resté -hélas- de marbre.
Conclusion
LES PLUS
- Un jeu pas prise de tête
- L’agencement des niveaux
- Quelques notes de jazz par-ci par-là, des voix en anglais ouatées
- Sous-titres en français
LES MOINS
- Des puzzles très souvent déconnectés des thématiques du jeu
- Excessivement facile
- Les crédits de fin débarquent très rapidement, en une heure et demi, à peine plus
- Rejouabilité nulle
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