« On va commencer la chanson, après, au milieu, il y a une partie d’improvisation », explique Valérie Graschaire, chanteuse de jazz depuis plus de 20 ans originaire de Metz et qui s’est fait un nom dans le milieu. Devant elle, une classe d’élèves de l’école de Spincourt, impliquée dans ce programme coordonné par l’INECC Mission Voix Lorraine.
Une improvisation qui peut-être vocale, appelée le scat, « ça fait choubidou, badou, bada… », expose la musicienne, « ce sont des onomatopées ». Ou musicale, cette fois, ce sont les musiciens qui œuvrent, avec un solo par exemple. Puis, après avoir répondu à plusieurs questions, sur sa renommée, ses groupes, ses inspirations (Nat King Cole, Ella Fitzgerald, Dana Crowl…), place à la pratique ! Les enfants entonnant l’une des cinq chansons travaillées depuis janvier avec la musicienne Claire Pancher.
Un grand concert le 30 mai
Au total, 55 enfants du CP au CM2 de cette école ont intégré ce programme développé avec les différents services de l’État. Mais, ils sont 235 sur tout le Nord Meusien, si l’on compte ceux des écoles de Souilly et de Damvillers, qui en bénéficient également.
L’objectif : « Leur faire découvrir un style de musique qu’ils ne connaissant pas, respecter un rythme, une mélodie, des paroles », explique la directrice, Claire Zanetto, accompagnée des deux enseignantes, Fabiola Camaioni et Nathalie Glen. « Et là, aujourd’hui, ils sont impressionnés par la présence de l’artiste parce qu’ils ont vu ses vidéos sur Youtube »
À l’issue de cette expérience musicale jazzy, un grand concert réunissant les enfants, la chanteuse et ses musiciens sera donné à la salle des fêtes de Nouillonpont le 30 mai à 18 h.
Travail du rythme
Après une découverte des 4 temps, « 1, 2, 3, 4 en tapant dans les mains », d’improvisation rythmique vocale, les écoliers ont poursuivi le travail de leur rythme avec des petits sacs en plastique à lancer. « Vous avez le droit d’être souple sur vos genoux et votre bassin », lance la chanteuse. Avant d’enfin entonner un « Caravan », popularisé par Duke Ellington, sur lequel des paroles adaptées ont été greffées.
« La clé de tout ça, c’est de faire découvrir le jazz aux enfants, c’est intéressant de faire travailler le rythme, l’oreille, la connaissance de style qui n’intéresse pas forcément des enfants aussi jeunes », décrit Valérie Graschaire, qui interviendra encore une fois au sein de l’école le 6 mai.
« Notre objectif, c’est vraiment de faire découvrir de la musique de tous les horizons et tous les temps », souligne Émeline Colardelle, conseillère pédagogique en éducation musicale pour la DSDEN (direction des services départementaux de l’Éducation nationale). Les projets d’éducation artistiques et culturels portés changeant de secteur chaque année, mais aussi d’esthétique.
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