C’est l’un des auteurs, compositeurs français les plus prolifiques de sa génération. Collaborant à de nombreux projets, composant pour des artistes d’horizons très différents, il n’avait pas offert à son public d’album d’inédit depuis 2018.
C’est dire comme « Le beau qui pleut » était attendu. Et c’est une très bonne surprise. Si quelques titres reprennent des sonorités rock ou même jazzy pour notre plus grand plaisir, l’ensemble et mélodique sans être mélancolique, peut-être l’album le plus poétique de l’artiste.
Il nous entraîne vers la contemplation et les bonheurs simples au fil des ballades… Avant sa venue au zénith d’Amiens le vendredi 6 octobre pour la tournée anniversaire de ses trente ans de carrière, Pascal Obispo nous a accordé un entretien pour parler de cet album qui est sorti il y a à peine quelques jours…
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Cet album est mélodique, doux et poétique avec des textes très travaillés de Pierre-Dominique Burgaud (parolier d’Alain Chamfort ou de Gaëtan Roussel). Comment avez-vous travaillé avec lui pour donner cette couleur à votre album ?
C’est la première fois que l’on travaillait ensemble. Il a fallu se rencontrer de nombreuses fois pour qu’il apprenne à me connaître, que je me confie à lui, que je lui parle de moi… Et comme c’est un auteur talentueux, il m’a tout de suite proposé des textes qui me correspondaient à 100 %. C’est assez incroyable d’ailleurs parce que je suis totalement en phase avec ce qu’il dit. C’est le résultat des heures passées à discuter, il a aussi fait des recherches de son côté. Après il n’y avait plus qu’à choisir et à composer. Je n’avais écrit aucune musique, j’ai préféré composer à partir de ses textes. En tout, on a fait une cinquantaine de chansons et évidemment j’ai choisi celles qui me correspondaient le plus.
Même si les premiers extraits « J’étais pas fait pour le bonheur » et « Le beau qui pleut » ont été bien accueilli par le public, vous aviez un peu d’appréhension avant la sortie de l’album il y a quelques jours ?
En fait, je n’ai jamais été angoissé par la sortie d’un album. Bien au contraire, c’est plutôt un plaisir de le partager avec le public.
Les thèmes principaux de l’album sont très positifs sur la contemplation de la nature, les joies simples, la beauté qui nous entoure…
Pas seulement ! Parce que c’est aussi beaucoup sur le temps qui passe… Un temps que l’on a envie d’occuper en profitant au maximum des éléments, des gens, de la vie tout simplement. Puisque tout le monde se permet d’inventer des mots, même si je ne suis pas forcément pour, je vais le faire aussi… Je dirais que cet album pousse à être « un vivriste ».
Sur cet album vous avez deux duos avec des femmes, c’est un exercice que vous aimez particulièrement ?
Pour moi, la musique est avant tout une idée de partage et de correspondance. Un duo c’est un peu l’aboutissement de ce concept. Partager avec des artistes, c’est plutôt sympa. Encore plus quand on ne les connaît pas ou peu et que l’on peut faire découvrir des voix. J’étais pas fait pour le bonheur, est en duo avec Giordana Angi, une chanteuse franco-italienne. Et sur Les longueurs, je chante avec Alexia Gredy, jeune auteur compositrice française, qui écrit vraiment très bien et qui a beaucoup de talent. Ce sont deux artistes qui ne sont pas vraiment dans le circuit classique. Ces duos, ce sont vraiment des moments de partage.
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D’ailleurs, dans la chanson « Les longueurs », vous faites l’apologie du retour à la lenteur, au fait de prendre son temps… Mais entre votre album, vos collaborations avec d’autres artistes, le disque que vous venez de terminer avec Isabelle Adjani, vos comédies musicales (dont les 10 commandements qui repart en tournée) ou votre exposition de peintures au Musée Mer marine de Bordeaux, on vous imagine plutôt hyperactif ! Vous arrivez à ralentir le rythme ?
Oui je prends le temps… Je prends le temps de m’occuper ! Je suis aussi en train de préparer une anthologie de la chanson française. On va produire une cinquantaine d’albums. C’est plutôt épanouissant et ça me nourrit, au lieu de m’infliger une « épreuve », en m’imposant un album tous deux ans et demi. Ça ne colle pas avec mon état d’esprit. J’adore ne rien faire. Mais quand je ne fais rien mon esprit travaille quand même : je fais des listes, je lis, je peins, je fais des chansons, j’ai des projets. J’essaie d’occuper ma vie pour faire des choses positives. Je ne suis pas quelqu’un qui laisse passer le temps sans s’occuper, mais ce n’est jamais une contrainte. Je ne trouve pas ça fatigant même si en fait, on appelle ça du travail.
Vous êtes en pleine préparation de votre tournée qui démarrera chez nous, à Amiens, le vendredi 6 octobre. Est-ce que vous pouvez nous dévoiler l’ambiance et la couleur que vous voulez donner à ce spectacle qui s’annonce comme une tournée anniversaire exceptionnelle intitulée « 30 ans de succès » ?
Oui, c’est vraiment une tournée pour fêter mes 30 ans de carrière. Je jouerai certainement les deux ou trois singles principaux de ce dernier album mais l’idée c’est vraiment de passer un moment très musical sur mes succès de ces trente dernières années en mélangeant mon répertoire mais aussi ce que j’ai écrit pour d’autres artistes. On va de Lucie à Allumer le feu, de Fan à Savoir aimer, de Millésime à L’envie d’aimer. Je balaie toutes mes compositions qui ont reçu un accueil fantastique du public. Pour l’ambiance, je reviens à l’essentiel de la musique. Je n’ai pas voulu de grand écran parce que je trouve que c’est presque castrateur par rapport à la musique. J’ai préféré qu’il y ait uniquement de la musique et surtout beaucoup de musiciens. Nous serons 13 sur scène : batterie, section de cuivres, guitares, choristes… Aucun ordinateur. On fait vraiment place à la musique.
« Le beau qui pleut » : nouvel album de 17 titres, sorti le 15 septembre. 13,99 €.
Tournée « 30 ans de succès » :
vendredi 6 octobre à 20 h, à Amiens. Tarif 59 €. Billetterie : Fnac, ticketmaster, hypermarchés et ginger.fr
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