L’humoriste et acteur a donné une conférence à des premières et des jeunes en CAP en filière plomberie, électricité et assistants d’architectes de l’établissement Urbain-Vitry à Toulouse, le vendredi 15 décembre. Un moyen selon lui de rester à l’écoute des générations actuelles.
De 9 heures à 11 heures, vous avez rencontré des élèves de bacs professionnels et de CAP du lycée Ubrain-Vitry à Toulouse. Comment cela s’est passé ?
C’était un beau moment d’échange. J’y suis arrivée en grand frère, pas en moralisateur. Je leur ai dit que j’étais un orphelin, ça a installé un silence. Mais ça montre qu’on est tous dans le même camp. J’ai aussi parsemé mon discours de mots qui résonnent pour essayer de leur transmettre des valeurs : laïcité, fraternité, égalité…
Après, j’ai toujours aimé me faufiler dans les conversations et être à l’écouter. Je ne voulais pas être vu comme un professeur mais comme un accompagnateur. On ne devrait pas se mettre en position de domination avec les jeunes, on devrait se mettre à leur niveau.
Comment avez-vous vécu ce moment d’échange avec ces 80 jeunes ?
J’avais peur avant d’y aller, je me suis dit qu’ils n’allaient pas être faciles avec moi. Mais avec un petit tour de magie, en apportant de l’extraordinaire, en les étonnant : on pique leur curiosité. Je fais le premier pas et après, c’est à eux de venir vers moi.
J’estime aussi que dans ma carrière, je dois continuer d’apprendre. Ce sont eux qui m’inspirent mes sketchs, certains mots. Le rire c’est générationnel. C’est une photographie instantanée de notre société. Et je ne veux pas tomber dans l’aigreur. Je veux me réinventer.
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J’espère aussi rendre hommage à M. Couimb, un proviseur qui m’a beaucoup marqué et qui est mort récemment. C’est une manière de le remercier et de montrer l’importance de la transmission. Peut-être qu’après m’avoir rencontré, certains jeunes vont cogiter. Je voulais leur montrer que ce n’est pas de la magie. Si j’ai réussi à faire le métier que je voulais, eux aussi peuvent le faire dans le domaine qu’ils veulent.
Où en êtes-vous de votre carrière aujourd’hui ?
Je continue mais je ne suis plus dans la lumière. Je me réinvente. J’écris des contes. Peu de gens le savent mais j’ai écrit un album avec Michel Legrand [Délit de fa dièse]. Je viens aussi d’apprendre que j’ai été nommé officier de l’ordre général du mérite par le président de la République.
Pouvez-vous nous raconter un moment marquant de votre vie ?
En 1966, ma mère m’avait emmené pour la première fois à l’Olympia voir Johnny Hallyday. On était au balcon, je faisais semblant de gérer les lumières. En 1974, ma mère est morte. En 1992, lorsque j’étais moi-même sur la scène de l’Olympia et lorsque les rideaux se sont ouverts, j’ai directement regardé la place où on était assis. C’est à ce moment que je me suis sentie accompli.
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