Perso, j’ai été éblouie, aussi bien vendredi que samedi, par les premières parties. Léon Phal pour entamer le week end et Luc Joly pour le refermer en accentuant l’un comme l’autre l’élan créatif et différent bien pulsé par leurs talents de saxophonistes savants et extrêmement bien entourés. Le plus jeune, un peu comme Sumrra une semaine auparavant, a su nous badigeonner le cœur et l’esprit de ces nuances de bleues d’un Stress Killer qui rend heureux, sans qu’il soit vraiment nécessaire d’expliquer pourquoi ni comment… juste parce qu’on a le corps qui le sent et le dit, dans sa mise en mouvement, alors que le visage sourit, instantanément, en l’écoutant. Bref excellent, lui et sa garde festivalière, Andrew Audiger Zacharie Ksyk, Arthur Alard et Rémi Bouyssière, au rayon inoubliable « découverte », ceci dit et ressenti, sans être forcément experte.
Le lendemain, c’est la Joly Lekip qui a joué la carte de l’inédit dans un format apprécié l’an dernier au Mama de l’île sœur, sans qu’on y soit, et, enfin ici, pour nous refiler d’entrée « le » coup de cœur de la soirée, avec de grands faiseurs repérés depuis belle lurette dans le calendrier des concerts de nos vies et, sans hasard, réunis par Luc Joly, comme le fringant batteur Eric Lucilly, le guitariste prometteur Mathis Cordier, le clavier de la première heure Karel Miranville et la contrebasse de Guillaume Robert, qui se joue aussi des flûtes avec maestria et a partagé ses cordes en duo avec l’élégant Juan Pablo Aispuro alors que Lucky taquinait deux sax la fois et conviait en guest star, à la fin, Nadège Nages, la « super nana »(comme dirait Jonasz) du PRMA, pour chanter joliment deux trois refrains avec un naturel… édifiant !
Quant aux têtes d’affiche, Toni Green et Sixun, elles ont assuré leur partition avec brio dans des registres certes séduisants mais pas autrement surprenants, la diva de Memphis parfaite, comme ses musiciens Bakoglu, Leclerc, Planque et Héroux mais avec une perceptible distance d’interprétation entre « front and back stage » pénalisant, à mon humble avis, les chances d’harmonie de leur prestation.
Et de leur côté, les « Six pour Un » que La Réunion connaît bien, jouant la carte détente et à grand bruit, un peu trop funky d’une patente jazzy qui, davantage m’eut séduite (?), ce qui ne remet pas en cause l’excellence des Sixun et notamment de leur légendaire Paco Séry rejoint par Stéphane Edouard tout aussi solaire sur le champ de la batterie. Comme quoi, surprises et enchantements ne sont pas forcément là où on les attend…
Marine Dusigne
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