Du 18 au 28 avril, cinq dates à retenir pour qui a envie de jouer les festivaliers au TPA lors de cinq concerts aussi divers que variés, toujours composés avec une première partie péï . Pour inaugurer les festivités, ce jeudi, sont programmés l’enfant du pays, Meddy Gerville, son clavier introduisant le Big Band qui réunit la vingtaine de musiciens de l’orchestre de la radio européenne SWR et que dirige le batteur suédois Calle Rasmusson. Une formation qui s’est faite un nom dès les années 50 avec quelques-unes de plus illustres formations de jazz pour convier des pointures de l’envergure d’un Miles Davis, d’un Chet Baker ou d’un Chick Corea ! On ne vous dit que ça … Et aussi, que l’ensemble comptera, ce soir-là un spécial guest en la personne du saxophoniste Jakob Manz, jeune virtuose qui récemment a ébloui la Réunion, et qui se réjouit de se retrouver ici en aussi bonne compagnie. Celle des confrères aux anches bien rythmées que sont Klaus Graf, Matthias Erlewein, Andi Maile, Ulrich Wangenheim, Pierre Paquette et aussi les trompettistes Antoine Colin, Jörg Brohm, Karl Farrent, Martin Auer, Rudi Reindl, ainsi que les trombonistes Marc Godfroid, Jürgen Neudert, Lukas Jochner, Georg Maus sans oublier la section rythmique composée du batteur Guido Jöris, du bassiste réunionnais Johan Saartave, et du guitariste Frank Kuruc, avec Rhani Krija aux percussions. Autrement dit, l’un des meilleurs Big Band de la planète. Une entrée en matière digne de ce « Jazz en L’Air » retrouvé cette année.
Oceano indico y Iberia…
Un festival qui se poursuivra vendredi avec la Maloya Jazz Xperianz suivie de Sumrrá. Un métissage de jazzmen péï pour commencer, initié par la saxophoniste Emy Potonié, qui, après Lindigo, s’est musicalement acoquinée à Zanmari Baré, et dont cette formation expérimentale jazz-maloya compte des instrumentistes réputés tels que Noé Latchimy au piano, Rodolphe Celeste à la guitare, Kristof Chrétien à la batterie et David How Heng Sin à la basse. La prestation locale assurée, suivra, dans la même soirée, le trio espagnol Sumrra formé, depuis un quart de siècle, du pianiste Manuel Gutiérrez, du contrebassiste Xacobe Martínez Antelo et du batteur L.A.R. Legido, tout droit sortis de leur natale Galicie et considérés comme « le trio le plus innovant de la scène Jazz espagnole », célèbre, notamment, pour son album Seis Mulieres, dédié aux six grandes figures féminines de l’histoire de l’art qui les inspirent, exemple Frida Kahlo.
Black Lives… Matter
La partition devrait s’accélérer le lendemain, samedi, avec l’arrivée sous le ciel étoilé d’une formation mêlant des musiciens originaires des Etats Unis, de la Caraïbe, d’Afrique et d’Europe qui, tous, entre jazz, hip-hop, jungle, funk, musiques africaines et rythmes caribéens, se sont appropriés à l’envi les mots de leur aîné Fela Kuti « La musique est l’arme du futur », pour dénoncer, chacun dans son pays, puis de concert, les inégalités et les violences raciales dans le monde entier. Ainsi « Black Lives » est-il annoncé, porté par la maestria des saxophoniste (Jacques Schwarz-Bart), pianiste (Federico Gonzalez Peña), guitariste (David Gilmore), bassiste (Reggie Washington), batteurs (Gene Lake et Marque Gilmore), voix (Christie Dashiell et Tutu Puoane), rap (Sharrif Simmons) avec DJ Grazzhoppa aux platines. Un rendez-vous très attendu et précédé, pour la première partie locale, de la chanteuse de jazz Gaïa Elsey qui a grandi à la Réunion avant de se lancer sur la scène internationale (Afrique, Europe, Moyen-Orient, Asie) où elle a puisé d’autres couleurs pour sa palette métissée; avant de revenir, l’an denier, pour nous enchanter A ses côtés, la guitariste Gabrielle Laura Carnino, le piano et les choeurs de Lise Van Dooren, la batterie de Mahesh Vingataredy et les cordes, basse et contrebasse, de Juan Pablo Aispuro.
Sixun’s back !
A noter aussi, pour ce dimanche, à l’heure du goûter, un Ron’Jazz hors les murs sur la place Julius Benard de Saint-Gilles Saint-Gilles où s’imposeront jusqu’au soir, après l’intervention de la section jazz de l’École artistique intercommunale de l’Ouest, le Katy Ramana Quartet où la pianiste est entourée d’Eric Lucilly, de Philippe Chavriacouty Kawa et de Patrice Bourgy, puis le Henry Claude Moutou Jazz Band et enfin le Pinpin Métodkwé Sextet au sein duquel le saxophoniste légendaire a convié le trompettiste Benjamin Faconnier, le guitariste Mathis Cordier, le bassiste David Félix, le batteur Valentin Suzanne et le percussionniste Frédo Piot.
Et pour vous allécher avant d’en préciser le contenu détaillé, suite, next week, du menu, qui sera composé, le vendredi 26 du jazzman français Léon Phal avec sa formation, avec en apothéose la diva de Memphis venue des USA, Toni Green, qui chantera aussi le lendemain soir au Kerveguen), avant de retrouver le samedi 27 pour conclure ce Jazz en L’Air, outre la dernière des formations du saxophoniste de référence pour la Réunion qu’est Luc Joly avec les dalons de sa Joly Lékip, pour précéder les six musiciens du all-stars-jazz Sixun venus célébrer chez nous quatre décennies de métissage musical au nom du jazz.Et enfin, last but not least, le dimanche 28
Jazz Kabar réunissant le Laurence Beaumarchais Quartet, le Guillaume Ramaye, Piano Feo puis le Loran Dalo Project avant de conclure avec les invités mauriciens Manu Desroches et son Later Lesiel et la Mama Jaz Kréasion . Suite et précisions dans nos prochaines éditions culture que la note bleue estampille, jusqu’à la fin avril…
Marine Dusigne
Festival Jazz En L’Air du 18 au 28 avril au TPA saint-gillois
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