Voguant entre mélodies voluptueusement hypnotiques et rythmes irrésistiblement entraînants, le groupe Ladaniva, emmené par la chanteuse arménienne Jaklin Baghdasaryan et le multi-instrumentiste français Louis Thomas mêle musique folklorique arménienne et influences des Balkans, de La Réunion ou encore des Antilles et d’Amérique du Sud.
Ce duo, accompagné par quatre musiciens, a posé ses valises multi-culturelles à la salle Félix-Martin, invité à y effectuer une résidence par l’association Artem83 en partenariat avec la Ville. Il s’y produira demain soir afin de faire découvrir leur premier album, éponyme, fraîchement sorti.
Vous ne connaissez pas encore Ladaniva? Le groupe a pourtant crevé la toile pendant la crise sanitaire avec ses premières compositions Vay Aman puis Zepyuri nman et Kef Chilini. Trois titres en langue arménienne qui totalisent quelque 36 millions de vues sur YouTube.
Une rencontre dans un bar qui a eu un effet bœuf
« En choisissant de chanter en arménien, nous ne nous attendions pas à rencontrer ce succès. Mais la communauté arménienne, en France et ailleurs, a beaucoup partagé ces morceaux et c’est paradoxalement cela qui nous a lancés » raconte Louis. Une jolie trajectoire née de la rencontre fortuite de Jaklin et de Louis dans le bar lillois organisant un bœuf. Habitués à y distiller leurs notes jazzy, Louis et Romain, le saxophoniste, y voient Jaklin chanter en arménien: le coup de foudre artistique est instantané.
Sur scène, la part belle aux instruments traditionnels
« Par la suite, nous nous sommes retrouvés au Conservatoire de Lille où ils avaient tous les deux un projet de musique du monde », explique Jaklin. C’est naturellement que la chanteuse rejoint la formation en lui apportant son énergie débordante et son cachet oriental.
Mais au fait, ça veut dire quoi Ladaniva? Serait-ce de l’arménien? « Pas du tout! », s’esclaffe Jaklin. « En fait, au début de notre collaboration, nous changions de nom pratiquement à chaque concert. Un soir, nous avons trouvé ce nom qui n’est autre qu’une référence au Lada Niva, un petit 4×4 de la célèbre marque russe possédé, par hasard, par nos grands-parents respectifs. Ce soir-là, nous avons acquis nos premiers soupçons de notoriété et on a commencé à parler de nous. Alors, on s’est un peu retrouvé prisonniers de ce nom », s’amuse Louis.
Depuis le duo puise sa force dans sa différence. Elle, déployant sa voix sur des textes trempés dans l’encre de sa langue natale. Lui, composant avec pour muse ses souvenirs de voyage au Mali, en Colombie ou sur l’île de la Réunion.
Des morceaux qui font la part belle aux percussions et aux cuivres « classiques » mais aussi aux instruments traditionnels de contrées d’où ils tirent leurs inspirations: le Saz, luth rencontré de l’Iran à la Grèce en passant par le Caucase. Le darbuka, sorte de djembé originaire d’Egypte. Le davul, répandu en Europe de l’Est et au Moyen-Orient. Sans oublier le duduk, hautbois d’Arménie.
Malheureusement pour les mélomanes pris par l’envie de découvrir cet ovni musical, plus aucune place n’est disponible. En guise de consolation, sachez que l’occasion de revoir Ladaniva dans l’Est-Var devrait se représenter. La famille de Louis Thomas possédant une propriété raphaëloise, celui-ci ne manquera pas de revenir en ces terres où il a passé nombre de ses vacances d’enfance.
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