a a failli mal commencer. Vraiment. À deux doigts d’un DJ set improvisé entre la bande-son de « Il était une fois dans l’Ouest » et un condensé des chants de l’OM – oui, oui, le club de foot – on a eu très peur. « On peut tout mixer », paraît-il. Sûrement, on les croit sur parole, mais pour cette fois, on va passer notre tour.
Il faut dire que dans leur salon de Ciboure, Joris Vernaz et Séverine Santucci ont de quoi faire danser une bonne partie de la Côte basque. Afro-disco, pop française, vieux rock ricain, musique du monde et bien sûr un peu d’IAM pour rester dans l’ambiance phocéenne – « c’est mon autre passion l’OM », sourit le DJ – il y en a tous les…
a a failli mal commencer. Vraiment. À deux doigts d’un DJ set improvisé entre la bande-son de « Il était une fois dans l’Ouest » et un condensé des chants de l’OM – oui, oui, le club de foot – on a eu très peur. « On peut tout mixer », paraît-il. Sûrement, on les croit sur parole, mais pour cette fois, on va passer notre tour.
Il faut dire que dans leur salon de Ciboure, Joris Vernaz et Séverine Santucci ont de quoi faire danser une bonne partie de la Côte basque. Afro-disco, pop française, vieux rock ricain, musique du monde et bien sûr un peu d’IAM pour rester dans l’ambiance phocéenne – « c’est mon autre passion l’OM », sourit le DJ – il y en a tous les styles et pour tous les goûts. Ça donne déjà envie de swinguer, quel que soit le tempo.
Vous avez dit discophiliste ?
Jazzy, funky, groovy… « En tant que DJ, il faut qu’on arrive à varier les styles. Mais le premier critère, ça reste la musique. Disque ou pas, il faut que ce soit dansant », s’accorde le couple. Depuis plus de 15 ans, Joris a entamé une collection de 45 et 33 tours qu’il récupère dans des bourses aux vinyles ou sur internet. Pas de pochette ou d’album fétiche, « ce serait impossible de choisir ». « J’en ai que 500 ou 600, c’est rien je t’assure. J’ai des potes qui peuvent en avoir 15 000, 16 000, ils vont rire si on dit que c’est beaucoup. » Dans l’appartement pourtant, la collection du couple vient presque pousser les murs. Joris, ou le discophiliste qui se voulait humble.
« Dès qu’on bouge, qu’on doit aller sur une date pour mixer, on sent vite le poids. C’est très lourd à déplacer », tempère Séverine. À ses pieds, en contrebas de la platine, une étrange valise carrée. Une « spéciale vinyles », adaptée au centimètre près pour transporter les pochettes.
Mieux que le numérique ?
À l’heure des plateformes de streaming, des fichiers numériques à gogo et des sons parfois en libre accès, le succès des vinyles peut encore surprendre. Ils sont onéreux et lourds pour les DJ ? Qu’est-ce qui pousse ces amoureux de musique à mixer sur 45 et 33 tours ? « Parfois, il y a des sons qu’on retrouve uniquement sur vinyle. Parfois, c’est l’inverse, c’est uniquement du digital », détaille Joris. Attentif à trouver les meilleures sonorités et vibrations pour faire gambiller, le couple aime à préciser : « On ne veut pas du tout que ce soit élitiste. On n’est pas là-dedans. On mixe aussi avec du MP3. »
Ça reste un milieu où vous êtes vite regardé, vite jugé… Ce n’est pas toujours simple.
Mais en dehors des accès et de la qualité du son – « à moins que t’aies une oreille incroyable et une platine de dingue, ça reste quand même la même chose » -, le petit collectif de DJ retrouve toute une philosophie autour de la platine. « C’est hyper contraignant mais c’est tant mieux. Habituellement tu peux avoir 10 000 fichiers numériques, tu as trop de choix et tu t’y perds. Là, t’arrives pour mixer, t’as 40 ou 50 disques et c’est l’inverse. » Faire avec ce qu’ils ont, redécouvrir des sons oubliés… voilà leur credo. Et à en croire Joris, c’est aussi tout un « contrôle » sur la zic. « C’est un peu comme quand tu conduis en manuel ou en auto. Tu as la sensation que c’est toi qui fais quelque chose. »
Un collectif mixte
Rien à prouver, avec ce petit côté force tranquille, cette assurance dans le verbe, Joris et Séverine défendent leur passion dans des soirées de la Côte basque. Enfin, des « berzingues », pardon. « On appelle ça des berzingues, ça a un côté plus rigolo », défendent les deux disc-jockeys. Ambiance relax, kif assuré, ils ont monté il y a un peu plus d’un an un tout jeune collectif de passionnés comme eux : 1 000 Skeud (comprenez disque en verlan). Avec Jean, Jeanne et Antoine, « on mixe un peu partout sur la côte. C’est assez jeune, mais quand même mature », rajoute Joris.
1 000 Skeud revendique aussi son côté inclusif. Un collectif mixte, et ça n’est pas toujours le cas. « Ça reste un milieu où vous êtes vite regardé, vite jugé… Ce n’est pas toujours simple », explique Séverine. Pas de barrières à l’entrée, mais pas de tapis rouge non plus pour les femmes aux platines, « il faut toujours se faire sa place ».
En mixant à Biarritz pendant les fêtes de Bibi en avril dernier, Séverine se souvient de la fin de sa représentation. « J’ai une copine qui est venue et elle m’a dit qu’elle voulait mixer depuis super longtemps. Qu’elle n’osait pas trop. Elle m’a dit exactement ce qu’on attend avec le collectif. Nous, on peut la former un peu, lui prêter du matériel au début… » Bonne musique, safe place et sympas en plus… On signe où pour la bamboche ?
Bourse aux vinyles à Biarritz
Dimanche 19 mai, le collectif 1 000 Skeud organise sa deuxième bourse aux vinyles à La Rhapsodie. Vente de disques à partir de 14 heures et DJ sets jusqu’à 2 heures. Quelques places pour des exposants sont encore disponibles. L’événement accueillera aussi quelques expositions temporaires. Ouvert à tous.
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Festival Jazz » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de jazzmezencjazz.com est de débattre de Festival Jazz dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz », vous est volontairement proposé par jazzmezencjazz.com. Connectez-vous sur notre site internet jazzmezencjazz.com et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.