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Élégance dans le style, la langue, le griot du hip-hop, le goat du rap hexagonal, 53 ans, n’a rien perdu de son talent depuis qu’il a remis le son après une pause de six ans qui précédait une autre de dix. Alors carpe diem ce soir parce qu’il faut du temps pour les gens qui s’aiment, c’est l’atout cœur de ce festival qui le dit.
Content d’avoir pu injecter de la poésie et de la concorde dans le hip-hop.
Ce projet big band, on peut le traduire comment, une sorte de revival, un voyage dans votre carrière, un nouveau rendez-vous ?
Mc Solaar. C’est un peu tout. C’est parti d’une idée d’Issam (Krimi) qui m’a proposé ce concept quand il a appris que mes premiers albums avaient pu être réédités en version numérique. Il m’a dit : « On va fêter cette bonne nouvelle, et faire quelque chose de ça ». Plutôt que partir sur une compilation de titres historiques, il a décidé de les habiller autrement dans cette version jazz-band. Ça m’allait bien, ça apporte un vrai plus à ces morceaux, une autre dynamique, de la relaxitude. Ça me permet de jouer les crooners aussi pour coller à la forme.
Vous avez fait votre retour il y a deux ans dans cette configuration après une longue pause. Vous n’aviez pas la crainte d’être obsolète après tant d’absence ?
Il y en a toujours et plus encore quand c’est pour chanter des choses anciennes que je n’ai pas chantées depuis des lustres. Mais avec ce big band, il s’est opéré une sorte de métamorphose auprès du public, il était pile dans le temps en fait. Je me suis rendu compte que mes textes étaient encore valables aujourd’hui, même auprès des plus jeunes, de ceux qui ne m’écoutaient pas forcément à l’époque, une bonne surprise. Ils perdurent. Ça fait plaisir de se dire qu’on a fait sans le savoir des choses intemporelles il y a 30 ans, ça m’a même surpris.
Dans votre répertoire, chacun a un peu son titre préféré. Quel est le vôtre ?
« In God we trust », qui n’est pas le plus connu, mais que j’aime particulièrement dans cette version cuivres, cordes, chœurs. Il prend une tout autre dimension comme « Solaar pleure » aussi. Il y a « Caroline » bien sûr qui passe toujours et accroche même ceux qui découvrent cette chanson. Pourquoi, je ne sais pas, le bal des jeux de mots peut-être. Il se passe quelque chose aussi avec « La concubine de l’hémoglobine » qui trouve une nouvelle force musicale grâce à Issam qui s’est chargé de la sélection. En fait, en les revisitant, je les aime toutes parce qu’elles témoignent de périodes différentes.
Pour beaucoup, vous êtes une légende du hip-hop hexagonal, faites partie du patrimoine de la chanson française. Tant d’éloges, c’est gratifiant ou ça commence à sentir le sapin ?
J’ai de la chance surtout et je dis merci. Avec juste un stylo pour dire les choses qu’on aimait bien à l’époque, d’avoir pu les dire, qu’elles soient inscrites dans le temps en plus, c’est cool. Je suis content de ce parcours, comme d’avoir pu injecter de la poésie et de la concorde dans le hip-hop aussi. Et j’ai encore des choses à dire.
Mc Solaar « présent malgré le temps comme ‘‘L’air du temp’’ de Nina Ricci »… pour un 8e album ?
J’y travaille, il devrait sortir d’ici la fin de l’année, j’ai plus beaucoup de temps d’ailleurs (rires). La musique, c’est de plus en plus rapide. Cet album sera encore une métamorphose, une autre, différente. C’est bien de se transformer, on ne peut pas toujours être ce qu’on était.
Vous êtes aussi de retour en musique avec la sortie d’un titre qui illustre la B.O du nouveau film « Transformers : Rise of the Beasts », blockbuster sorti en juin. Hollywood a fini par vous berner ?
« Nouveau Western » (rires). À l’époque, ce titre a fait suite à l’idée que les grands films US devaient financer l’indépendance du cinéma français, défendre cette exception culturelle française. Je n’y croyais pas, finalement ça a marché. Alors, je ne crois pas m’être fait berner du coup et ça a été une super expérience en plus. J’ai reçu la demande, le lendemain, j’étais en studio pour ce « Tout se transforme » qui m’a ramené dans la peau du Claude (M’Barali, son nom) de 1989 puisque ce film se déroule dans ces années-là.
(1) « Qui sème le vent récolte le tempo », « Prose combat », « Paradisiaque ».
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