Pour sa troisième édition et notre plus grand plaisir, le Ways Around Festival n’a pas changé sa formule d’un iota. Trois soirées présentant une affiche alternative, défricheuse et ambitieuse dans des salles bruxelloises pas nécessairement conventionnelles. Mais pas que…
Cette année, les endroits de fiesta seront le BAMP (Schaerbeek) le vendredi 22 mars, le Reset (Bruxelles) le samedi 23 et le Museum du Botanique le dimanche 24. Mais également la Nanobrasserie de l’Ermitage huit jours auparavant (ce jeudi 14 mars) pour un warm-up qui promet d’être envoûtant. Non seulement par la nouvelle direction groovy prise par Purrses et un line-up complètement revu autour de Laura Ruggiero mais également par le breuvage houblonné spécialement confectionné pour le festival. Bonne nouvelle, l’entrée est gratuite pour les détenteurs d’un ticket combi. Les autres devront quant à eux débourser la modeste somme de 5 EUR.
Les choses sérieuses débuteront donc le vendredi suivant à deux pas du boulevard Lambermont et du Parc Josaphat, au BAMP (pour Brussels Art Melting Pot). Trois groupes à l’affiche dont les furieux marcel et leur décoiffant post-punk noisy charivarique d’un côté, le collectif Krak et leur math rock psyché dinguo de l’autre. Mais ce sont les Canado-Britanniques de Shelf Lives qui risquent de dégommer tout sur leur passage, comme ils l’ont fait lors de chaque prestation jusqu’ici : straight to the point et sans concession.
La journée du samedi sera sans équivoque le point d’orgue du festival et on y parlera musique à tous les étages. Le Reset, situé entre la Colonne du Congrès et la cathédrale Saint-Michel-et-Gudule, accueillera en effet le Community Village entre 14h et 18h (accès gratuit). Au programme, boutiques de seconde-main, stands de labels indépendants, blind test et la projection du documentaire “Peter Doherty: Stranger In My Own Skin” dans lequel l’enfant-terrible raconte sa descente aux enfers et son combat contre les drogues dures. Ceci à un moment où les Libertines viennent juste de publier “All Quiet On The Eastern Esplanade”, leur premier album en presque dix ans.
En soirée, la programmation musicale reprendra ses droits avec notamment les excellents Ist Ist, une des têtes d’affiche incontournables du week-end. Les Mancuniens emmenés par un chanteur à la voix d’outre-tombe ressuscitent les atmosphères sinistres de leurs compatriotes Joy Division. Trois albums en quatre ans et une intensité jamais démentie. Une intensité décuplée sur scène, comme leur concert de l’an dernier au Club du Trix a pu le démontrer. Pas pour rien qu’ils ont publié en parallèle une tripotée d’enregistrements live. “Lost My Shadow”, leur récent single, annonce déjà la suite de leurs aventures…
Autre moment fort en perspective dans un style davantage indie power pop, les Norvégiens de Sløtface et leur tête pensante Haley Shea marchent sur les traces de Dream Wife pour un activisme féministe affirmé mais aussi des sets énergiques et rock’n’roll. Le line-up du groupe a récemment été remanié mais le EP “Awake/Asleep” publié en 2023 nous a rassurés quant à la continuité du projet. La New Yorkaise d’adoption Scout Gillett nous prendra quant à elle par la main pour un trip dans son Missouri natal, quelque part entre Angel Olsen, Anna Calvi et Sharon Van Etten.
Un univers introspectif partagé avec celui du Belgo-Canadien Edouard van Praet, dont les deux derniers titres évoquent les meilleurs moments de Tom Waits (“Do Your Ever Walk Alone?”) et les délires électro-pop de Metronomy (“Echoes”). Le gaillard est en demi-finale du Humo Rock Rally et ce n’est pas un hasard. Pointons encore la dream pop électronique du producteur Karel Piot aka Pyo mais aussi et surtout TTRRUUCES, des Franco-Londoniens dont les compositions psyché pop colorées ont récemment fait excellente impression en première partie de Baxter Dury à l’Orangerie du Botanique.
Le Botanique où se tiendra justement la dernière partie du festival le dimanche 24 mars. Plus précisément au Museum où une soirée rock indé de derrière les fagots réunira trois projets pertinents. On ne présente plus Lysistrata, trio parisien à l’énergie folle dont les décoiffantes prestations renvoient par moments du côté de Sonic Youth. Les Limbourgeois de The Guru Guru, eux, détestent se prendre au sérieux. Il suffit de voir leurs pseudos (le chanteur se fait par exemple appeler Tom The Bomb) et les titres farfelus de leurs compositions, bourrées de parenthèses. C’est bien entendu le cas de “Make (Less) Babies”, une efficace troisième plaque sortie l’an dernier. Mais lorsqu’il s’agit d’attraper leurs instruments, le sérieux prend le dessus et leur réputation scénique n’a rien d’usurpé. N’oublions pas non plus Stonks, des Bruxellois dont le post-punk aux contours jazzy a déjà conquis le Café Central en janvier dernier.
La troisième édition du Ways Around Festival se déroulera du 22 au 24 mars à Bruxelles. Infos, tickets et programmation complète par ici.
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