Test – Nobody Wants to Die : en quête d’immortalité

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Lorsqu’on pense à un studio polonais, deux noms viennent immédiatement en tête : Bloober Team et CD Projekt. Pourtant, derrière Nobody Wants to Die, on retrouve Critical Hit Games, un jeune studio fondé en 2020 à Wrocław mêlant vétérans de l’industrie et nouvelles têtes. Avec cette nouvelle production portée par l’Unreal Engine 5, le studio désire offrir un polar narratif visuellement impactant.

Ancien policier reconverti en détective suite à un accident qui a coûté plusieurs vies, James Karra est amené à traquer un tueur en série. Ce dernier s’en prend à l’élite de New York, du moins dans sa version de 2329. On plonge donc dans une dystopie qui prend place dans un univers néo-noir mélangeant des éléments des années 40 avec des aspects cyberpunk. A l’image des mécaniques de jeu qui seront évoquées plus tard, on se retrouve à reconstruire un événement tragique avant de se rendre compte qu’on est à la poursuite d’un tueur en série. L’enquête prend vite un tournant personnel, ce qui la rend d’autant plus haletante. On évolue dans la tête de James Karra, sous les influences d’un commissaire, d’une jeune officière de liaison nommée Sara Kai et d’un autre individu avec lequel on va faire plus ample connaissance. On retrouve tous les codes des films du genre, avec du suspense, une voix-off qui prend le relais pour certaines scènes, une femme fatale, etc.

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Bienvenue à New York en 2329

On se laisse porter par l’ensemble, comme une fuite vers l’avant qui nous ramène toujours plus loin dans le passé. On est surpris, parfois non, on assiste à des rebondissements et on plonge toujours plus profondément dans la psyché de notre personnage. La réalité se floute, les souvenirs se pervertissent et les addictions de notre Détective, ou plutôt de son corps, maintiennent le flou entre les situations réelles et celles qui sont fantasmées. Bref, on monte à bord du train et on en ressort au bout de 5 heures avec des questionnements, avec la satisfaction d’avoir vécu une belle aventure. Ce qui est malin, c’est que l’histoire, outre tout l’aspect enquête, permet de poser de véritables interrogations sur la volonté de devenir immortel, sur les conséquences de transferts de consciences, sur les traits qui définissent une personne, jusqu’à sa mémoire musculaire.

Pour donner plus de consistance au récit, le studio a intégré un système de choix. À plusieurs reprises, il est possible de choisir entre deux, trois ou quatre réponses à fournir à son interlocuteur. Quelques scènes demandent également de faire un choix au niveau de l’action. Ainsi, la morale entre en jeu pour offrir au moins deux fins différentes. Nous en avons du moins visionné deux assez différentes. Le bon côté, c’est que cela donne un minimum de rejouabilité, permettant dans notre cas d’assurer un deuxième run en 3h30 par exemple. Le mauvaise, c’est que si les choix sont bien pris en compte au moment où ils sont proposés, leurs conséquences ne se font sentir que dans les dernières minutes. Peu importe la partie, on enchaîne très exactement les mêmes scènes, dans le même ordre, jusqu’à un point clé qui marque la fin. Certes, selon les réponses, on peut parfois en débloquer une ou deux supplémentaires pour s’approprier un peu plus le lore. Mais cela reste léger surtout quand deux choix semblent mener à une réponse assez similaire.

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Avec son gadget, on manipule la temporalité des scènes

Le titre ayant pour vocation de narrer une histoire avant tout, Critical Hit Games s’est contenté du minimum au niveau du gameplay. On a plus l’impression d’être à mi-chemin entre un walking simulator et un jeu d’enquête à la Observer (de la Bloober Team). Outre quelques maigres interactions prédéterminées, le cœur du gameplay repose sur trois points.

Le premier, c’est la reconstruction de scènes. Grâce à un outil technologique, James Karra est en mesure de remonter le temps. Il peut ainsi reconstruire petit à petît une scène de crime, jusqu’à finir par lui donner vie sous nos yeux, tout en pouvant manipuler sa temporalité. Le deuxième, pour donner matière aux reconstructions, c’est la recherche d’indices. Ainsi, à l’image d’un chevalier noir sévissant à Arkham, il peut utiliser une lampe à UV ou un appareil à rayons X. Dans les deux cas, il suffit de maintenir une gâchette et de scanner la bonne zone. Sur ces deux premiers points, tout est mécanique, tout est guidé. Inutile de réfléchir, inutile d’explorer, tous les éléments se trouvent toujours à quelques centimètres, voire maximum à une poignée de mètres quand il faut retracer la trajectoire d’un tir ou le point d’alimentation d’une source. De fait, on avance, on fait l’action, on continue, on refait la même et ainsi de suite. Le gameplay ne se renouvelle pas durant ces phases.

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On sort l’appareil à rayons X pour scanner les corps, ça vaut aussi pour les structures

Le troisième et dernier point principal, c’est le fameux tableau d’enquête. Après tout, en tant que détective, une fois qu’on a assemblé les preuves, il faut bien les interpréter. On a donc une poignée de passages prenant la forme d’un plateau de jeu de stratégie. Les preuves sont matérialisées par des sortes de pions et, au centre, on a les interrogations. Pour chacune, il suffit d’associer la bonne preuve pour débloquer le questionnement suivant, et ce jusqu’à la conclusion. Une mauvaise association ? Pas de souci, le jeu vous le dit. Contrairement à des titres qui permettent de faire ses propres choix jusqu’au bout, quitte à avoir tout faux, Nobody Wants to Die veut s’assurer que vous fassiez bien votre travail d’enquêteur. Cela permet de mieux maîtriser la progression et les conclusions données mais ça ajoute une certaine frustration.

Il est clair que le gameplay a été réduit à sa plus simple expression pour permettre à tout un chacun d’aborder ce polar en toute sérénité. Cela permet également de se concentrer sur l’histoire mais également sur l’univers. En effet, outre le scénario plutôt maîtrisé, il est clair que c’est l’univers du jeu qui enchante. Malgré diverses références (dont une au Cinquième Élément de Luc Besson), il conserve une identité visuelle qui lui est propre. L’Unreal Engine 5 ne déçoit pas. Les jeux de lumière sont superbes, les visuels sont à la hauteur, surtout pour un projet développé par une petite équipe et proposé à 24,99€.

Le style est soigné, c’est immersif et on retrouve même quelques passages avec l’ajout des bandes noires horizontales pour renforcer l’aspect cinématographique. Les effets visuels fonctionnent, bref, il n’y a pas grand-chose à redire. Bien entendu, en étant pointilleux, on peut pester contre quelques légers scintillements, contre des textures plus floues par endroits ou quelques détails qui manquent au niveau des textures ou des modélisations. Cela est d’autant plus vrai en mode Performance, avec quelques toussotements au niveau du framerate. Mais ça serait égratigner un travail de qualité qui est associé à une ambiance musicale jazzy du plus bel effet. Enfin, et ce n’est pas la moindre des choses, il faut saluer le travail des acteurs qui ont assuré le doublage. Certes, c’est en anglais mais les interprétations sont impeccables, surtout celle de James Karra. Que les joueurs francophones se rassurent, des sous-titres localisés dans la langue de Molière sont bien présents et la localisation est de qualité.

Conclusion

Nobody Wants to Die est un polar narratif efficace et prenant qui permet de se poser bien des questions sur l’immortalité et le prix à payer pour celle-ci. L’univers dystopique créé pour l’occasion fonctionne bien et il est sublimé par l’Unreal Engine 5 qui démontre ses capacités quand il est un minimum maîtrisé. En amateurs du genre, on retrouve forcément plusieurs références à des œuvres bien connues. Du Cyberpunk, du Observer, du Altered Carbon, du Cinquième Élément, etc., le jeu de Critical Hit Games pioche ses idées un peu partout, tout en réussissant à les combiner au sein d’un jeu ayant sa propre identité. Les deux véritables ombres au tableau, ce sont la progression ultra mécanique, qui souffre d’un gameplay en mode auto-pilote qui ne se renouvelle pas, et l’absence d’embranchements au sein de l’aventure en fonction des choix faits. Il est dommage de voir que le résultat ne diffère réellement que durant les toutes dernières minutes du jeu. Néanmoins, à 24,99€ une aventure de 5h prenante et soignée, il est difficile de faire la fine bouche.

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Nobody Wants to Die

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Gameplay 5.5/10

Contenu 7.0/10

Graphismes 8.5/10

Bande son 8.5/10

Finition 8.0/10

On aime :

Un polar haletant

Des réflexions intéressantes

Un univers très travaillé

La beauté de l’Unreal Engine 5

Une bande-son très appréciable

On aime moins :

Seule la fin diffère selon les choix

Une avancée trop mécanique

Un gameplay qui ne se renouvelle pas

Une seule solution pour les tableaux d’enquête

Quelques détails visuels à améliorer

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La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Festival Jazz » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de jazzmezencjazz.com est de débattre de Festival Jazz dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz », vous est volontairement proposé par jazzmezencjazz.com. Connectez-vous sur notre site internet jazzmezencjazz.com et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.

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