Avec un nom à coucher dehors sous les ifs, il ne pouvait il y avoir que du Comelade à sa source. Lâché dans la nature jazzy, T.A.E.O.C évolue dans des panoramas approuvés par les musiques ne connaissant pas l’IA.
Lors de notre entrevue pour discuter du nouvel album de The Art Eixample Of Canigo, Patrick Felices, contrebassiste au sein de la formation à laquelle il a redonné vie en 2017, nous confie qu’il préfère l’acronyme au nom complet qu’il estime imprononçable. Dans une pure logique comeladienne, et bien que cette dernière en soit dépourvue pour la majorité des mortels, ce projet musical fut lancé en 2008 par notre génie préféré de l’éclatement sonique. Pas très à l’aise dans une formation à majorité tournée vers le jazz, il lâcha l’affaire juste après une tournée ou déjà, Patrick Felices, compagnon de route de P.C tenait les basses arrières.

Obsession pour la scène sud catalane
Nos deux compères sont liés par une obsession forte pour la scène sud catalane, ou P.C est depuis longtemps un Basileus souverain. Patrick, lui aussi, navigue parmi ces artères lunaires qui, quand la masse touristique informe va cuver la sangria diabétique des ramblas dans un Airbnb surclimatisé, les diverses scènes musicales fécondes et interlopes peuvent enfin s’exprimer dans toute leur plénitude. C’est de cette effervescence qui rappelle les heures allumées du Hard Bop et du Be-Bop des années 50 et 60 à New York sur la 52e Rue, où les Charlie Parker, Miles Davis, Coltrane, Monk ou Art Blakey se croisaient dans les bouges à jazz, que T.A.E.O.C s’est construit. Le sax ténor antédiluvien de Gorka Benitez, musicien barcelonais d’origine basque, la trompette de Juan de Diego, Basque également, le batteur argentin Carlos Falanga, le pianiste Toni Saigi de Badalona et Patrick, seul nord catalan à la contrebasse de la bande, offrent cette riche mixité artistique qui fait de T.A.E.O.C une énigme pour ce pauvre Retailleau.
Déviance mélodique et apport comeladien
De l’organique, du vécu, des parties d’atmosphère enregistrées en une ou deux prises après la confection du thème souvent amené par Gorka Benitez et le groupe démarre à l’instinct sur des beats sans fard. Trop de répets, flinguent l’essence même de la sève musicale. En droite ligne de l’apport comeladien sur cette pratique anarchique du funambulisme sans conservateur, on tient là une musique qui s’apprécie à sa juste fraîcheur. Enregistré live en studio au Stéréodrome de Sylvain Philippon au Soler, en mode vintage, chaque thème rapidement identifiable et ne se perdant pas dans un pédantisme free-jazz, s’apprécie cul sec. Deux titres, comportent l’apport non négligeable du guitariste David Vilayleck, qui brise d’autant plus les tabous liés à ce genre musical. Groupe transfrontalier, immergé dans la scène jazz florissante barcelonaise autour de la salle du Jamboree, bien connue des jazzmen, les cadors de T.A.E.O.C avec ce « Conceptual Space » affirment leur déviance mélodique, comme un legs à la postérité.
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