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Manava Lery est auteure-compositrice interprète. Sous des notes de jazz et de blues, la chanteuse écrit ses propres chansons et réalise elle-même ses clips vidéos. Rencontre avec une artiste talentueuse, qui s’inspire du monde et des cultures qui l’entourent.
Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose. Et pourtant, Manava Levy a déjà sorti 17 morceaux musicaux depuis le début de sa carrière, il y a un an et demi. “Depuis un an et demi, je publie des chansons du style jazzy. Je chante aussi dans plusieurs langues comme le tahitien, le français, l’anglais, et depuis peu l’arabe libanais. Je m’intéresse beaucoup aux différentes cultures de ce monde”, explique la chanteuse qui travaille actuellement sur son premier opus.
Manava Lery, rêve de jazz et de blues depuis sa tendre enfance. Entourée d’une famille de musiciens, elle débute l’apprentissage du piano jeune et tombe amoureuse de la musique. Elle s’intéresse aux divers styles musicaux, en particulier le jazz, avec les mélodies des artistes phares du registre : Nina Simone, Glenn Miller ou encore Nat King Cole. “J’ai toujours écouté plusieurs styles musicaux. J’ai toutes ces mélodies qui valsent dans ma tête et elles m’influencent pour composer mes chansons”, détaille-t-elle.
Née à Paris, elle s’installe en Polynésie française en 2020. C’est au cours de cette année que Manava Lery débute sa carrière musicale. Puis, de fil en aiguille, les choses se mettent en place facilement, comme-ci ce choix de carrière était une destinée. Elle discute musique avec son collègue et guitariste Florent Atem, qui lui présente à Fabrice Cima, professeur de saxophone et de flûte au Conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF). Par la suite, elle est orientée vers Eremoana Ebb et son studio Harmonie Prod Polynésie. De ces rencontres est produit son premier titre “I didn’t notice“.
Une artiste plurilingue…
Manava Lery aime relever les défis. En étroite collaboration avec Eremoana Ebb, elle enregistre ses morceaux et concrétise petit à petit son objectif final : sortir son premier album. Aux côtés des musiciens Teti Ebb, Fabrice Cima et Fariki Mai, l’interprète ambitionne d’enregistrer des chansons en langue polynésienne. Un défi audacieux pour cette parisienne installée en Polynésie française depuis trois ans. Avec l’aide d’un professeur de tahitien, Manava Lery s’applique à la prononciation des mots et tire une grande inspiration de la chanteuse Emma Terangi, à la voix suave et au timbre jazzy. “Enregistrer pour la première fois une chanson en langue tahitienne a été difficile. Je n’étais pas trop satisfaite de ma première chanson mais j’ai travaillé dur pour la deuxième, notamment sur la prononciation des mots. Pour le texte, je me suis aidé d’un professeur de tahitien et j’ai enregistré la chanson avec Eremoana Ebb. C’était difficile mais j’aime bien relevé des défis“, confie la chanteuse. C’est dans cette démarche que son deuxième titre en langue tahitienne “Te varua fenua” est publié.
En plus du tahitien, Manava Lery chante également en arabe libanais. Le monde qui l’entoure est sa première source d’inspiration et la chanteuse ambitionne de produire des mélodies en lien avec son intuition musicale. À ce jour, la chanteuse s’entraîne également à la danse orientale, afin d’ajouter une autre corde à son arc artistique.
…et autodidacte
Manava Lery n’est pas simplement auteure-compositrice interprète. Elle est aussi réalisatrice et imagine elle-même les scénarios de ces clips musicaux qu’elle poste sur sa chaîne Youtube. “À chaque fois, c’est moi qui créer les scénarios, l’ambiance du clip vidéo. Par exemple, pour ma dernière chanson “one more song”, j’ai voulu créer une ambiance romantique. Et pour cela, je suis allée à la marina Taina et j’ai demandé à des personnes si je pouvais tourner mon clip vidéo sur leur bateau. Il ont accepté et nous avons commencé le tournage. Je m’inspire beaucoup des gens que je rencontre“, explique l’interprète. Caméra en main, elle capture avec émerveillement le paysage polynésien qui l’inspire tout particulièrement.
Actuellement, Manava Lery travaille sur son premier opus dont la sortie est prévue cette année. En plus de son travail de professeur à l’université, l’artiste a pour projet de composer plus de musique en langue polynésienne : “j’adore la musique polynésienne et je prévois de sortir d’autres titres en tahitien. J’aime beaucoup le style rétro et jazzy de la musique polynésienne traditionnelle, notamment Emma Terangi. Je me suis inspirée de ce style musical pour composer ma première chanson polynésienne et j’essaye de retrouver, petit à petit, cette influence musicale dans mon travail“, conclut-elle.
Les confidences de Manava Lery
1 – Ta musique du moment ?
En ce moment, j’ai envie d’écouter de la samba. En faisant des recherches, je suis tombée sur une chanson un peu bizarre au début, mais que j’aime beaucoup quand même ! Il s’agit de Nem Vem que não Tem de Wilson Simonal. C’est la chanson que j’écoute en boucle en ce moment.
2 – Un instrument de musique favori ?
C’est difficile de choisir. Depuis septembre 2022, j’apprends la trompette avec Guillaume Dor au conservatoire. C’est difficile parce qu’il faut travailler le souffle et l’endurance. Mais j’adore. À chaque fois que je pratique, j’ai impression de faire une heure de fitness ! Ensuite, et cela, depuis toujours, j’adore les percussions. Celles de Polynésie sont magiques. Je peux les écouter pendant des heures. Je joue aussi une percussion orientale qu’en Égypte on appelle tabla.
3 – Un artiste favori ?
Il y en a tellement ! Je dirais Emma Terangi. Non seulement, je suis très admirative de ses capacités vocales, mais c’est un vrai bijou. C’est parce que je l’ai découverte que j’ai un peu appris à jouer du ukulélé, pour chanter certaines de ses chansons. Sa chanson E mama e me fait pleurer à chaque fois que je l’écoute. J’aime infiniment les chansons polynésiennes de la belle époque. J’ai essayé de retrouver un peu ce style dans une de mes chansons qui s’appelle Aita ra e tau ‘ a hia mai.
4 – Le meilleur souvenir de ta vie?
Sans hésiter, la naissance de mes enfants.
5 – Le pire souvenir de ta vie ?
Une nuit de violence que j’ai vécu à la maison quand j’étais enfant. On n’imagine pas toutes les choses difficiles auxquelles les enfants sont parfois confrontés et qui les marquent toute leur vie durant.
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