Voilà donc le fameux Imposé. Voilà, c’est là-dessus que les candidats vont s’arracher les cheveux pendant une semaine.
Voilà le violon ici, l’orchestre tout autour.
Est-ce qu’on a une certaine appréhension de l’entendre jouer, cet Imposé parce que pour le moment, il sonne juste dans votre tête ?
Oui, et même si nous, en tant que compositeur, on est censé entendre tout, les harmonies, les rythmes, l’orchestration, il y a toujours, on n’est pas surpris des notes qu’on va entendre, mais par contre on pourra être surpris évidemment de la dimension sonore que ça peut prendre, parce que ça, c’est difficile de l’imaginer exactement. Et il y a aussi la réaction humaine aussi, les difficultés. Est-ce que les gens vont réussir à faire tel trait tel qu’on le veut ? Est-ce qu’on l’a bien écrit pour tel instrument pour que ça sonne ? Nous, on entend une sorte de musique idéale, et avec l’efficacité de ce qu’on a écrit, la façon selon laquelle chacun à l’orchestre puisse jouer de façon idéale pour que ça sonne comme ça. C’est un peu l’épreuve du feu, c’est au moment où on va la découvrir, elle va être lue pour la première fois et en général, on est toujours un peu déçu quand il y a la première lecture, parce qu’évidemment tout le monde déchiffre, regarde et puis progressivement ça prend forme. On voit une sorte de puzzle qui se met en place avec les musiciens. Parce que les musiciens, ils ont aussi besoin de comprendre ce qu’ils vont jouer, ils voient le texte, et puis ils entendent ce que fait le voisin, ce que fait la voisine. Et donc c’est là que c’est intéressant, c’est au moment que tout se met en place. C’est une architecture qui se met en place très progressivement au cours de la répétition.
Alors j’ai une question de néophyte comment est-ce qu’on fait quand on n’est pas violoniste, comment on fait pour écrire pour le violon, pour savoir si c’est jouable…
Quand on écrit pour orchestre ou pour tous les instruments, je fais comme beaucoup d’autres compositeurs, tout simplement, alors qu’on ne les a pas tous pratiqués. Je n’ai pas joué de trompette, je n’ai pas joué de saxophone, je n’ai pas joué de percussion. Par contre, ça, c’est l’expérience, ce sont les études qu’on peut faire, c’est déjà la curiosité qu’on a. On se renseigne. Alors, il se trouve que moi, j’ai un peu fait de violon quand j’étais adolescent, j’ai fait de l’accordéon, j’ai fait beaucoup de choses différentes avant de faire de l’orgue et du piano de façon approfondie. Je suis à même de la variété. J’ai fait de l’accordéon, donc je sais, je sais gérer d’autres instruments, donc d’autres instruments avec du souffle comme l’accordéon ou d’autres instruments avec des démanchés comme le violon.
Donc, évidemment j’ai un repère parce que je sais à peu près ce qu’il faut écrire, ce qu’il ne faut pas écrire, même si je ne serai peut-être pas capable de jouer en tant que violoniste, la partition, évidemment, ça c’est sûr. Heureusement, sinon j’aurais fait carrière. Je me présenterai au Concours sinon, voilà ! Non mais trêve de plaisanterie, il faut effectivement avoir une notion un peu tous ces instruments-là et surtout se mettre dans la peau de chaque musicien quand on orchestre parce que c’est comme ça qu’on va se sentir à l’aise, on va respirer en même temps qu’un trompettiste ou une flûtiste… Et si on ne le fait pas, effectivement on risque d’écrire contre l’instrument, et dans ce cas, la musique sonnera contre nous, voire contre le public.
Et là, l’Imposé, il est terminé.
Là, l’Imposé est maintenant terminé. Voilà, le titre est mis, tout est fait, il reste maintenant, à l’écouter, effectivement, avoir cette pièce d’environ douze, treize minutes en un seul, en un seul mouvement, voilà cette grande litanie qui s’étend sur ces douze minutes, comme une sorte de passacaille où les éléments se mettent tout autour d’un thème grégorien constant, même si la pièce n’est pas religieuse. Il y a ce thème grégorien. J’aime le grégorien, tout simplement parce que ce sont des musiques qui viennent du fond des temps et qui ont été traitées de plein de manières différentes. Quelquefois, ça vient de thèmes populaires, ce sont des chansons à boire qui sont du grégorien, qui passent des chorales qui redeviennent des chansons. Et j’aime bien ces thèmes comme Liszt a pu le faire avec le Dies Irae et autres, et qui viennent du Moyen-Age et qu’on peut continuer à faire vivre, même de façon assez jazzy par moments.
Voilà, on se réjouit de le découvrir et puis de découvrir comment les solistes vont se l’approprier. Rendez-vous à Bruxelles.
Oui. J’y serai.
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