Prime Video: les films à voir en ce printemps 2024

Récemment, de très bonnes séries se sont installées sur Prime Video et en premier lieu The Curse, monument de malaise en dix épisodes signé par le duo Nathan Fielder-Benny Safdie (avec Emma Stone en cerise sur le gâteau). De quoi justifier le prix de l’abonnement, fonction que la série Mr. & Mrs. Smith (de et avec Francesca Sloane et Donald Glover) remplit également très bien. Du côté du cinéma, en revanche, on a parfois du mal à comprendre le catalogue proposé et sa cohérence.

De plus en plus, Prime Video semble avant tout être une vitrine destinée à nous proposer des abonnements à Paramount Plus ou à BrutX, autres plateformes payantes, vers lesquelles l’aspirant spectateur est souvent redirigé lorsqu’il a enfin trouvé un long-métrage qui lui fait envie. En opposition à ce principe d’abonnements multiples et de périodes d’essai à l’issue desquelles on oublie de résilier, la sélection ci-dessous est garantie 100% Prime Video, sans besoin de débourser un kopeck de plus.

«American Fiction», pages blanches

Difficile de comprendre la stratégie des plateformes en matière de promotion. Lauréat de l’Oscar du meilleur scénario adapté, nommé dans quatre autres catégories (dont meilleur film et meilleur acteur pour Jeffrey Wright), le film écrit et réalisé par Cord Jefferson a débarqué sur Prime Video sans tambour ni trompette, si bien qu’un grand nombre de spectateurs risque de passer à côté. Ce serait bien dommage, car cette comédie existentielle et littéraire est aussi séduisante que futée.

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American Fiction montre comment un enseignant et écrivain noir, consterné par les clichés répandus par la littérature contemporaine dès que la question de la race arrive sur la table, décide de s’amuser en écrivant à la va-vite un livre se vautrant totalement dans ces même stéréotypes… et rencontre pour la première fois de sa vie un vif succès. Les retrouvailles du héros avec une famille complexe et plombée par les mauvaises nouvelles ne feront qu’ajouter de la complexité à cet épisode de son existence.

Tout en restant bien plus sage, le film rappelle certaines réflexions développées par Charlie Kaufman dans Adaptation, qu’il développe de façon moins torturée mais presque aussi misanthrope. Baignant dans des tonalités jazzy (il y a d’ailleurs trop de musique dans ce film), American Fiction est parfaitement ancré dans notre époque, en soulevant avec beaucoup d’ironie des questions liées à la représentation et au langage. Tout en restant extrêmement plaisant de part en part.

«Ricky Stanicky», casting au casse-pipe

À quoi aurait ressemblé le nouveau film réalisé (en solo) par Peter Farrelly si son casting avait été différent? Si la très bonne idée de Ricky Stanicky (qui a visiblement été accouchée dans la douleur, comme en témoignent les huit noms de scénaristes figurant au générique) prend vite du plomb dans l’aile, c’est en partie à cause du choix de ses deux acteurs principaux, poussifs et patauds. Le catcheur John Cena n’est définitivement pas l’acteur comique qu’il souhaiterait être, et Zac Efron, qui avait pourtant montré de vraies qualités en la matière dans Nos pires voisins et sa suite, se montre ici très monolithique.

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Ricky Stanicky, c’est le patronyme de cet ami imaginaire que trois potes d’enfance sortent de leur chapeau dès qu’ils ont besoin d’une échappatoire ou d’un alibi. Mais lorsque leurs proches font pression pour le rencontrer enfin, voilà les héros contraints d’embaucher un acteur raté (joué par John Cena) pour l’incarner… jusqu’à ce que celui-ci se prenne trop au jeu. On aurait rêvé de Zach Galifianakis, de Will Ferrell, de Vince Vaughn, de Hannibal Buress. Mais parce que le film est trop long (comme souvent chez les Farrelly) et que ses acteurs sont mous, on trépigne plus qu’on ne s’esclaffe.

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«Sirènes», t’as pécho le tueur?

Après T’as pécho?, chronique adolescente autour de trois ados sauce Riad Sattouf qui souhaitaient entamer leur vie sexuelle du bon pied, Adeline Picault revient avec un film d’une autre teneur: un buddy movie au féminin, mené par Alice Pol et Shirine Boutella. On connaît la rengaine: c’est l’histoire de deux flics que tout oppose, mais qui vont devoir faire équipe sur une affaire de crimes en séries. Le résultat est énergique, sympathique, même si sa gymnastique comique est loin de toujours fonctionner.

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Pour combler les creux de son scénario et tenter de donner du liant à des situations humoristiques parfois déjà vues, Sirènes mise avant tout sur l’extrême bonne humeur de son tandem, qui s’en donne à cœur joie. On reste cependant loin de L’Arme fatale, d’autant que l’imbroglio policier (sur fond de violences faites aux femmes et de vengeance) ne tient pas longtemps: on a tôt fait de trouver qui est à l’origine des meurtres commis, ce qui fait un peu de peine pour ses deux enquêtrices.

«Ferrari», cheval de trop

Adam Driver est l’un des acteurs les plus fascinants de ce siècle; c’est pourquoi on a bien du mal à comprendre ce qu’il fabrique quand il accepte de jouer successivement Maurizio Gucci puis Enzo Ferrari alors qu’il n’a visiblement ni fait italien LV1 ni un talent particulier pour les accents. Était-il prêt à accepter n’importe quoi pour tourner sous la direction de Ridley Scott puis de Michael Mann? En tout cas, on a hâte de le voir revenir à des rôles plus singuliers –mais pour lesquels il n’aurait pas à jouer les Michel Leeb.

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On comprend que travailler avec Michael Mann soit un rêve. Mais avec Ferrari, Driver (on frôle l’aptonyme) a misé sur le mauvais cheval: cette évocation d’un carrefour important de la vie d’Enzo Ferrari (dont l’écurie bat de l’aile et dont la double vie sentimentale est sur le point d’imploser) manque d’inspiration. Rien de véritablement honteux, mais Mann, qu’on a connu si inspiré et implacable dans tant d’autres films, signe une mise en scène assez paresseuse et peine à restituer le tumulte qui est censé s’emparer de l’entrepreneur italien lors de cet épisode crucial de sa vie.

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«Road House», videur dur

Juste avant de tourner dans Road House, Jake Gyllenhaal a joué pour Michael Bay (Ambulance) et Guy Ritchie (The Covenant). L’ex de Taylor Swift, âgé de 43 ans, n’en a donc clairement plus rien à faire, ce qui explique qu’il ait pu accepter de reprendre un rôle joué en 1989 par Patrick Swayze et qui consiste avant tout à montrer ses (imposants) pectoraux et à casser la gueule à des méchants. Le voilà donc en champion d’UFC déchu qui accepte une mission de chef des videurs d’un bar de plus en plus mal fréquenté.

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Réalisé par Doug Liman (qui fut jadis un cinéaste plutôt prisé), Road House est une série B du samedi soir, sans le charme du film un peu daté qu’on mate sur une VHS usée. Il faut cependant reconnaître que Jake Gyllenhaal s’acquitte idéalement de sa tâche, défendant la veuve, l’orphelin et la barmaid avec autant de muscles que de conviction. Difficile de comprendre ce que l’interprète de Donnie Darko est en train de faire de sa carrière, d’autant qu’il a récemment fait parler de lui pour de mauvaises raisons, mais son plaisir à évoluer à l’écran est indéniable.

La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Festival Jazz » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de jazzmezencjazz.com est de débattre de Festival Jazz dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz », vous est volontairement proposé par jazzmezencjazz.com. Connectez-vous sur notre site internet jazzmezencjazz.com et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.

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