La fanfare, « c’est l’esprit de la fête, c’est populaire » résument en chœur le maire de Gravigny (Eure), près d’Évreux, Didier Crétot et ses conseillers délégués David Perreau (qui coordonne les actions municipales et partenariales favorisant la cohésion sociale et l’animation de la vie sociale communale, notamment les budgets participatifs) et Manuel Crétot (qui coordonne les actions pour la participation, l’implication et la consultation des habitants).
Tous les trois sont euphoriques. Retrouver les fanfares, « c’est retrouver les fêtes d’antan tout en les modernisant », parce que les fanfares actuelles sont loin des harmonies municipales. « Leur pratique est très diversifiée, elles abordent tous les styles et parlent à tous les publics », développe Didier Crétot. « C’est très intergénérationnel ». « C’est l’esprit de la fête sans chichi » abondent David Perreau et Manuel Crétot.
Sans scène, il n’y a pas de filtre, pas de barrière. La fanfare implique une proximité avec le public qui invite à la convivialité, à la fête à l’état pur.
Fête communale
L’organisation de l’an passé l’a bien prouvé. Elle avait emporté tous les suffrages. Alors, la municipalité et l’association Ça Gravit’, en coconstruction, ont décidé de ne pas en rester là, et même de passer sur deux jours, dans le cadre de la fête communale. Samedi 15 et dimanche 16 juin 2024, six fanfares ont donc été programmées.
Samedi, deux d’entre elles se produiront sur la place de la mairie, où la fête foraine sera accessible, après le vernissage (à 18 heures) de la fresque réalisée par Semilu sur la façade de la salle Gérard-Philippe, et avant le feu d’artifice. Dimanche, les quatre autres s’installeront dans le parc de la Maladrerie Saint-Nicolas, aménagé pour l’occasion d’une buvette, d’un foodtruck, de jeux en bois ou musicaux, du plateau de la Web TV du PST Cap Nord-Est et de la présence du Comptoir des Loisirs, entre autres, « de nombreuses associations gravignaises devraient s’y greffer ». Les barbecues seront même de sortie pour un grand repas partagé.
Qualité normande
Avant de, « pourquoi pas, un jour, de rechercher l’esprit du sud-ouest avec des bandas ou les percussions brésiliennes des batucadas », l’association Ça Gravit’, en charge de la programmation des compagnies, s’est concentrée sur des formations « locales et de qualité ». Résultat, cinq des six fanfares sont normandes, et la dernière, « de Rennes, n’est pas si loin ». Les Fissa Papa démarreront les hostilités samedi à 19 h, dans un esprit burlesque et festif à souhait, « elle était coup de cœur du public l’an passé, elle revient ». Un concept qui sera conservé. Place ensuite à la danse avec Tchoutchouka pour laisser la soirée dériver vers « un bal populaire ». Le lendemain s’alterneront la super-fanfare constituée des collectifs Cuivres & Zinc et Jazzy Birds, la vingtaine de musiciens de La Vashfol, « une fanfare issue de la faculté de médecine de l’Université de Rouen », le Northmen Brass et l’ultra-local Marching Band de la MJC d’Évreux « qui a travaillé avec les enfants du centre de loisirs de Gravigny ». Ça promet d’être rythmé ! « Oui, tout est fait pour s’enjailler le temps d’un beau week-end qu’on espère très ensoleillé », croisent les doigts les organisateurs.
Ça Fanfaronne Grav’ : samedi 15 (sur la place de la mairie dès 19 h) et dimanche 16 juin (à la Maladrerie dès 11 h), à Gravigny.
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