En plus de sa harpe, la musicienne Rafaëlle Rinaudo possède d’autres instruments, qu’elle a fait essayer aux enfants de l’école maternelle Pen ar Streat, à Brest (Finistère), pendant son dernier atelier. Mais sa harpe électrique reste sa meilleure alliée auprès des tout-petits : « Elle permet d’enregistrer des effets et des rythmiques avec une pédale de boucles, leur explique-t-elle. Je peux faire la femme orchestre toute seule. 

« Un instrument capable de rivaliser avec une batterie »

Rafaëlle Rinaudo a la passion contagieuse et la générosité des artistes bienveillants. Elle revient sur son parcours, classique d’abord, puis très tourné vers l’électrique :  C’était vraiment amusant, et ça me permettait d’avoir mon propre son, ce qui est un peu le but dans ces musiques de création, de jazz. 

 Je voulais un instrument capable de rivaliser avec une batterie, une basse, un saxophone . Elle a donc cherché la puissance dans cet instrument, « pour aller vers quelque chose de plus free (libre en anglais) et me libérer de la lutherie ». Elle oscille entre les musiques traditionnelles, le jazz, le rock et le punk. Après avoir tourné partout en Europe, elle vient de sortir un album avec Nout, son groupe de jazz punk.

Une harpe, un saxo et un kamélé n’goni

Pendant deux ans, elle a travaillé avec l’association Plages Magnétiques, à Brest. Elle a animé des ateliers  pour faire découvrir les musiques que je joue et le chemin artistique que je suis . Elle est allée également à la rencontre de collégiens de Morlaix, de très jeunes mères brestoises et des écoliers… Tout en travaillant sur plusieurs programmes et idées de création.

Résultat : Rafaëlle Rinaudo propose une rencontre entre la harpe et le kamélé n’goni, une harpe luth africaine, de six à dix-huit cordes accordées selon une gamme pentatonique, lors d’un concert donné au Vauban, jeudi 16 mai.  Ça va groover grave, se réjouit-elle. Pour faire le lien, j’ai demandé à un ami saxophoniste de se joindre à nous .

Jeudi 16 mai 2024, à 20 h 30, au Vauban, à Brest.