Noel Gallagher : “‘Beetlebum’, de Blur, est la meilleure chanson de la britpop”

, Noel Gallagher : “‘Beetlebum’, de Blur, est la meilleure chanson de la britpop”

Les Beatles, évidemment. Mais aussi The Jam, Burt Bacharach… ou, plus étonnant, Blur. Alors qu’il publie son quatrième album en solo, le fondateur et ex-guitariste d’Oasis remonte le fil des chansons qui ont marqué sa vie.

Noel Gallagher vient de publier « Council Skies », son quatrième album solo. Noel Gallagher vient de publier « Council Skies », son quatrième album solo.

Noel Gallagher vient de publier « Council Skies », son quatrième album solo. Photo MattCrockett

Par Jean-Baptiste Roch

Publié le 02 juin 2023 à 06h30

«Je ne cuisinerais pour personne : trop peur de l’empoisonner… Sauf peut-être pour un ou deux membres de ma famille… » Face à une journaliste s’enquérant récemment de ses qualités de cordon-bleu, Noel Gallagher n’a pas laissé longtemps le doute planer. Avec l’humour noir qui le caractérise, et au détour d’une question anodine, il a tué dans l’œuf les énièmes rumeurs sur une reformation d’Oasis, qui enflaient depuis plusieurs semaines en Angleterre. Lesquelles étaient copieusement alimentées par son frère Liam, visiblement moins fermé que lui sur la question. À 50 ans, l’aîné des frangins terribles de Manchester publie Council Skies, son quatrième album solo avec les High Flying Birds, groupe né sur les cendres d’Oasis en 2009. Bien décidé à mener sa barque en solo jusqu’au bout, Noel Gallagher, affable et plus apaisé qu’en ses jeunes années, revient sur ses influences majeures. Ne rechignant pas à évoquer son histoire personnelle, comme celle du groupe qu’il a mené tambour battant durant un quart de siècle.

Le premier souvenir d’un morceau de musique ?

[embedded content]

[embedded content]

Sans doute Dirty Old Town, des Dubliners. Mes parents écoutaient beaucoup de musique folk traditionnelle irlandaise à la maison. J’aimais ce côté mélancolique, à la fois joyeux et triste. C’est un genre qui m’a beaucoup inspiré, et qu’on retrouve, je m’en rends compte aujourd’hui, dans les chansons d’Oasis. Prenez un morceau comme Some Might Say, c’était du rock’n’roll très rythmique, enjoué, mais quand vous lisez les paroles, c’est une histoire pleine de mélancolie. Cette musique résume un peu qui je suis. Du reste, les cinq membres d’Oasis étaient tous issus de familles d’origine irlandaise. Tous nos parents venaient de milieux similaires, avec la même éducation. Il n’y a pas de hasard, ça marque.

Une chanson qui vous rappelle Manchester ?

[embedded content]

[embedded content]

I won’t let the show go on, de Leo Sayer [en fait, The Show Must Go On, ndlr]. Je me souviens d’une de ses prestations à Top of the Pops, dans les années 1970, déguisé en clown. J’étais enfant et je me suis dit : « Wow ! Qui est ce mec ? » Quelqu’un m’a acheté le single par la suite. C’est le premier disque que j’ai possédé. Je l’écoutais sur le tourne-disque du salon chez mes parents. Encore aujourd’hui, je trouve que c’est un putain de bon disque. Il sonne bien, même sur iTunes (je ne vais pas sur Spotify, je paie pour la musique, contrairement à d’autres).

La chanson parfaite pour faire danser ?

[embedded content]

[embedded content]

Undercover of the Night, des Rolling Stones. Parce que je la trouve vraiment moderne, avec un groove qui, malgré les années, ne perd rien de sa force, et fait danser. Mick Jagger y chante magnifiquement et la guitare de Keith Richards sonne de manière toujours aussi tranchante. Pour moi, cela fait partie des grandes chansons des Rolling Stones des années 1980, un titre qui parle de la guerre froide. Je la place même au-dessus de certains de leurs plus gros hits.

Le tube de l’ère britpop ?

[embedded content]

[embedded content]

Beetlebum, de Blur. Une superbe chanson. Vingt ans plus tôt, ce choix aurait été abondamment commenté, j’en conviens. Mais je suis sincère, on dirait les Beatles. Elle pourrait avoir sa place sur l’album blanc, c’est brillant. J’aime tout autant ce que fait Damon Albarn avec Gorillaz. On a d’ailleurs joué ensemble plusieurs fois. J’aurais pu également citer Common People, de Pulp. Parmi tous les groupes de la britpop, c’est d’eux dont je me sentais le plus proche. Nous venons de la même région, le nord-ouest de l’Angleterre. Des gars géniaux. Musicalement, nous étions pourtant très différents. Oasis était un peu plus rock. Pulp faisait vraiment de la pop.

Un titre qui vous fait pleurer ?

[embedded content]

[embedded content]

This guy’s in love with you, écrite par Burt Bacharach mais chanté par Herb Alpert and The Tijuana Brass. C’est un morceau incroyable. Je l’aime tellement qu’il m’a inspiré un morceau, Half the World Away. J’y ai emprunté la progression d’accords au clavier. Je n’ai pas honte de le dire, tout le monde fait ça ! J’adore ce genre de chanson très directe, sans ambiguïté : un tempo très cool, discret, avec une construction mélodique assez complexe, mais très simple en apparence.

La chanson qui vous a aidé à traverser la pandémie ?

[embedded content]

[embedded content]

A Glass of Champagne, du groupe anglais Sailor (1976). Elle sonne un peu comme du Roxy Music, mais en plus pop encore. C’est une chanson enjouée et amusante, un peu stupide, mais qui, je trouve, sonne incroyablement bien. Elle m’est revenue pendant le confinement, un souvenir de ma jeunesse, découvert en regardant la télévision. Je l’écoute souvent à fond chez moi, elle me fait du bien.

La chanson d’Oasis dont vous êtes le plus fier ?

[embedded content]

[embedded content]

Sans doute Don’t Look Back in Anger. Parce que je continue à la jouer tous les soirs en concert et qu’elle semble compter beaucoup pour les gens. Même après tout ce temps, cela ne se dément pas. C’est une chanson que j’ai écrite à Paris, mais je n’en ai aucun souvenir. Elle n’a rien de spécial pour moi, c’est plutôt l’effet qu’elle produit sur les gens qui me sidère… Avec les attentats à Manchester ou à Paris, elle a pris une résonance particulière. De cela, je suis assez fier, et c’est sans doute pourquoi je ne me lasse pas de la chanter. À la différence de Wonderwall, par exemple. Parfois, je me dis : « Quelle chanson de merde. » Je ne la déteste pas au fond, mais ce refrain, il m’arrive de ne plus le supporter…

La chanson dont vous aimeriez être l’auteur ?

[embedded content]

[embedded content]

Paperback Writer, des Beatles. À cause du riff de guitare, des harmonies et de l’énergie. Mais qui n’aime pas les Beatles ? Cela étant, je n’ai jamais réellement apprécié Abbey Road. Ce n’est vraiment pas l’album que je préfère d’eux.

L’album d’Oasis que vous aimeriez changer ?

[embedded content]

[embedded content]

What’s the Story ? Morning Glory (1995), car je le trouve imparfait. Les paroles, la façon dont il a été enregistré, je ferais autrement aujourd’hui. Par exemple,un morceau comme Champagne Supernova est beaucoup trop lent, j’accélérerais le tempo. Sur Don’t Look Back in Anger, je ne chante pas très bien. En revanche, je pense que Definitely Maybe (1994), notre premier album, n’est pas loin de la perfection. Je ne changerais rien, parce qu’il capture une énergie, nos débuts… Mais bizarrement, aujourd’hui, tout le monde préfère pourtant What’s the Story ? Morning Glory.

La bande-son idéale en amour ?

[embedded content]

[embedded content]

Le premier album de Coldplay, Parachutes (2000), probablement leur meilleur à ce jour. Parce que la personne avec qui j’étais à l’époque adorait cet album. Il y a des chansons magnifiques, très subtiles. Je ne suis pas un grand fan de ce qu’ils sont devenus depuis. Quand ils sont partis en Amérique, ils ont basculé vers autre chose. Après une tournée aux États-Unis, vous n’êtes plus le même, je sais de quoi je parle. Pourquoi ? Parce que c’est un monde qui vous engloutit, vous perdez pied, et vous essayez d’y survivre, en adoptant ses règles, ses rythmes… Ce n’est pas le meilleur endroit du monde pour prendre soin de sa santé.

Un modèle ?

[embedded content]

[embedded content]

Paul Weller, chanteur et fondateur de The Jam. Parce qu’il est toujours allé de l’avant, en parvenant à se renouveler. Je suis un grand fan de ce type, comme tout le monde en Angleterre d’ailleurs. J’ai la chance d’être devenu ami avec lui. J’adore tous les disques de The Jam sans exception, ils sont incroyables d’énergie, de profondeur aussi. Un titre comme In the City est inégalable. The Jam sont juste en-dessous des Beatles dans mon panthéon. J’aime aussi les disques en solo de Paul Weller, principalement la première moitié de The Style Council. Ensuite, ça devient un peu jazzy, ce n’est pas mon truc.

Le plus grand solo de guitare ?

[embedded content]

[embedded content]

Comfortably Numb, de Pink Floyd. Il donne l’impression de pouvoir durer éternellement, la construction mélodique est parfaite, il n’en fait jamais trop… C’est incroyable. Les solos de guitare de David Gilmour ont la même force que des mots. Ils parlent d’eux-mêmes. C’est tellement beau, j’aurais aimé être aussi doué. Je n’ai jamais été un grand technicien de la guitare, je suis un songwriter, c’est comme ça. Plus jeune, je pouvais jouer, mais mes doigts ont perdu en agilité. J’ai pris trop de drogues. Aujourd’hui, je laisse faire les solos à ceux qui m’accompagnent.

La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Festival Jazz » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de jazzmezencjazz.com est de débattre de Festival Jazz dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz », vous est volontairement proposé par jazzmezencjazz.com. Connectez-vous sur notre site internet jazzmezencjazz.com et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.

We use cookies to personalise content and ads, to provide social media features and to analyse our traffic. We also share information about your use of our site with our social media, advertising and analytics partners. View more
Cookies settings
Accept
Privacy & Cookie policy
Privacy & Cookies policy
Cookie name Active
jazzmezencjazz.com Photo de la page Page Légale

Politique de confidentialité:

Cookies:

Quand vous téléversez un message sur notre site, vous serez amenés à enregistrer votre nom, adresse e-mail et site dans des cookies. Cela a pour but uniquement afin de votre confort dans le but de ne pas être obligé à redonner ces informations au cas où vous consignez un autre texte ultérieurement. Ces cookies disparaissent au terme d’un semestre.Au cas où vous vous rendez sur la page de connexion, un cookie transitoire sera institué avec pour objectif de diagnostiquer si votre browser accepte les cookies. Cela ne concentre pas de datas secrètes et sera neutralisé mécaniquement à la fermeture votre navigateur.Au cas où vous vous connectez, nous activons différents cookies pour établir vos informations de login et vos options d’écran. L'espérance d'existence d’un cookie de connexion est de deux jours, celle d’un cookie d’option d’écran est de plusieurs mois. Lorsque vous sélectionnez « Se souvenir de moi », le cookie de login sera archivé pour moins d'un mois. Si vous vous déconnectez de votre compte, le cookie de connexion sera perdu.Dans les cas où vous modifiez ou en diffusant une page, un cookie supplémentaire sera conçu dans votre browser. Ce cookie ne comprend aucune donnée secrète. Il informe simplement le matricule de l'article que vous venez de changer. Il finit au bout de quelques heures.

Vos droits sur vos informations:

Si vous avez un espace personnel ou si vous avez enregistré des textes sur le site, vous pouvez de réclamer à réceptionner un fichier enfermant toutes les informations privatives que nous avons à propos de vous, introduisant celles que vous nous avez consenties. Vous avez le droit également de demander la destruction des datas privées à propos de vous. Cela ne concerne pas les informations classées à des fins de gestion, légales ou dans le but de sécurité.

Informations emportées à partir d’autres sites:

Les passages de ce site peuvent impliquer des datas remplies (tels que des vidéos, photos, posts…). Le contenu emporté depuis d’autres sites se comporte de la même manière que si l'internaute se rendait sur cet autre site.Ces sites internet pourraient charger des datas vous appartenant, utiliser des cookies, mémoriser des programmes de contrôles tiers, épier vos interactions avec ces informations prises si vous disposez d'un compte interfacé sur leur site internet.

Quelle durée de stockage de vos datas:

Quand vous renvoyez un texte, le texte et ses métadonnées sont retenus pour toujours. Ce processus implique de confirmer et souscrire rigoureusement les textes consécutifs plutôt que de les transmettre dans la file de modération.Au cas où les comptes qui s’inscrivent sur notre site (le cas échéant), nous sauvegardons également les datas individuelles écrites dans leur profil. La totalité des espaces individuels savent intervenir sur leurs datas individuelles à tout moment. Les gestionnaires du site ont la possibilité aussi intervenir sur ces données.

Les contenus:

Si vous déposez des fichiers sur le site, nous vous recommandons d’éviter de uploader des photos incluant des données EXIF de coordonnées GPS. Les personnes visitant le site ont la possibilité de prendre des datas de repérage depuis ces fichiers.

Divulgation de vos datas privatives:

Les commentaires des utilisateurs peuvent être authentifiés en utilisant un travail mécanisé de découverte des commentaires inacceptables.

Exploitation et circulation de vos informations personnelles:

Quand vous demandez une purge de votre mot de passe, votre IP sera saisie dans l’e-mail de purge.

Cela est dans le respect à la RGPD.

Textes sur ce site:

Quand vous laissez un texte sur ce site, les données recopiées dans le formulaire électronique, mais aussi l'adresse IP et l'information utilisateur de votre browser sont mémorisés dans le but de nous aider à repérer des commentaires interdits.

Save settings
Cookies settings