Publié le 30 déc. 2023 à 16:47Mis à jour le 30 déc. 2023 à 16:57
Folk rock en apesanteur, pop adolescente, soul accrocheuse ou encore jazz subtil et délicieux… Voici une poignée d’albums et de morceaux, tout particulièrement en anglais, qui ont marqué la planète musicale cette année.
« Albion », Harp
Le disque qu’on n’attendait pas… et qui a illuminé cette année. Tim Smtih, l’ex-membre du groupe alternatif texan Midlake est de retour sous le nom de Harp, avec un album de toute beauté, coécrit avec sa femme Kathi Zung. Son titre « Albion » n’est pas un hasard. Le duo s’inspire de la musique anglaise des seventies au gré de dix titres aux mélodies et aux voix célestes. Du folk rock en apesanteur.
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1 album, Bella Union/PIAS.
« Momento Mori », Depeche Mode
Après la mort subite d’Andy Fletcher en mai 2022, le groupe à la longévité exceptionnelle revient avec un quinzième album très attendu. Au menu, douze chansons de très bonne facture, habitées des thèmes de prédilection d’un groupe qui a conquis des générations de fans par son art de sublimer le malaise existentiel. L’opus se relève sombre mais sans pathos, profond mais sans emphase, familier mais sans répétition.
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1 album, Columbia/Sony.
« Everything Harmony », The Lemon Twigs
Pastiche des Beatles, des comédies musicales : on ne savait plus sur quel pied danser avec The Lemon Twigs, le duo de frangins infernalement doués. « Everything Harmony » remet les pendules à l’heure en offrant une sublime collection de chansons pop, hommage raffiné à l’âge d’or des années 1960-70. On pense à Simon and Garfunkel, au Beach Boys, aux Mammas and Papas… On se laisse emporter par la nostalgie et la beauté des mélodies.
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1 album, Captured Tracks.
« World Music Radio », Jon Batiste
Jazzman, soulman, prince pop… Jon Batiste est tout cela à la fois et le prouve dans cet album roboratif de 21 morceaux, conçu comme la playlist d’un animateur radiophonique frénétique. Refrains jazzy, funky, pop, rap, latinos s’enchaînent à un train d’enfer, avec l’appoint d’invités de marques comme Kenny G ou Lana Del Rey. Un feu d’artifice musical et mondial, porté par le compositeur surdoué de la B.O. du film d’animation « Soul ».
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1 album, Interscope/Verve.
« The Girl is Cryng in Her Latte », Sparks
Cent cinquante ans à eux deux, mais forts d’une espièglerie inaltérable digne de Peter Pan, les Sparks sortent ces jours-ci leur vingt-sixième album. « The Girl Is Crying In Her Latte » conjugue une nouvelle fois cette formule qui leur est propre, un magique de pop baroque et d’electro arty. Avec en prime, des textes débridés et, pour la première fois peut-être, engagés.
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1 album, Island Universal.
« My 21st Century Blues », Raye
Elle a écrit des chansons pour Charli XCX, John Legend ou Beyoncé. Elle s’est produite avec David Guetta… La Britannique roule désormais avant tout pour elle-même. Raye, alias Rachel Keen, offre un joli mélange de soul, de pop, de R & B, de hip-hop et d’électro avec ce « Blues du XXIe siècle ». Superbement produit, rehaussé de fins gimmicks et samples et de refrains accrocheurs… un album de star.
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1 album, Human Resources.
« Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd », Lana Del Rey
Lana Del Rey renaît telle le phénix. Elle sort un album studio bouleversant, elle devenue maîtresse dans l’art de composer des ballades angéliques et mélancoliques. Afin d’éviter d’emblée une possible lassitude, le disque commence par quelques mesures façon gospel, la langue de l’émotion. Elle y rend notamment hommage à sa grand-mère et à son oncle, tous deux disparus. Sa prière est si émouvante qu’on ne peut que la partager. A noter deux morceaux aussi importants que magiques : « AW » et « Peppers ».
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1 album, Polydor.
« Joni Mitchell at Newport »
Enregistré à Newport, cet album live de la reine du folk est un concentré d’émotions. La réapparition sur scène de Joni Mitchell, sept ans après une rupture d’anévrisme, fait figure de miracle. Orchestré magistralement par la chanteuse Brandi Carlile, le concert entremêle les interprétations solos de l’icône (« Both Sides Now », « Summertime ») avec celle d’invités particulièrement investis. Un témoignage bouleversant du pouvoir régénérateur de la musique.
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1 album, Rhino/Warner.
« The Record », Boygenius
Cinq ans après leur premier EP, l’union des trois forces de la nature que sont Phoebe Bridgers, Julien Baker et Lucy Dacus est un plaisir qui ne se retrouve que décuplé dans ce nouveau disque. Sobrement intitulé « The Record », cet album indie-rock empreint d’une intimité presque cryptique est traversé de bout en bout par l’énergie folle des « boys » dont les voix s’harmonisent à la perfection aussi bien sur des balades déchirantes comme « We’re in Love » que sur des titres plus sanguins comme « $20 ». Une véritable communion musicale qui confirme leur statut de supergroupe de l’année.
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1 Album. Interscope Records.
« Anne Ducros fait son cinéma », Anne Ducros
Dans son nouvel album, la chanteuse française s’attaque avec maestria aux airs archiconnus de « Bagdad Café », de « L’Affaire Thomas Crown », « Jules et Jim » ou « Il était une fois dans l’Ouest ». Elle fait son cinéma sans jamais en faire trop. Un disque de jazz subtil et délicieux, remède au bruit et à la fureur ambiants.
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1 album, Ad Lib Prod/L’Autre Distribution.
« Guts », Olivia Rodrigo
Vingt ans et déjà tout d’une grande. Après son excellent premier album « Sour », la jeune Olivia Rodrigo continue de souffler un vent frais sur la pop rock adolescente. Elle fut de retour cette année avec « Guts », un concentré de tubes évoquant le passage à l’âge adulte, les déceptions amoureuses, le regard des autres, le tout porté par de jolies mélodies au piano (« Vampire », « Logical ») ou des riffs de guitare enlevés (« Bad Idea Right ?»). L’ode à la jeunesse, et à ses erreurs, par une artiste définitivement à suivre.
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« Javelin », Sufjan Stevens
Le dixième album du prince de l’indé pop américain est une pure merveille. Une collection de chants bouleversants qui disent la perte amoureuse, la fatigue, la mélancolie et aussi la joie. Chacun de ces dix titres conjugue la simplicité biblique du folk, la ferveur du cantique et les accents futuristes de l’électro. Sufjan Stevens nous transperce le coeur et l’âme de son « Javelin ».
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1 album, Athmatic Kitty Records/Modulor.
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