Rendez-vous annuel de l’édition jeunesse, Montreuil est la vitrine d’un secteur qui se porte plutôt bien – mieux que l’édition globale –, malgré un léger recul par rapport à 2021. Pourtant, les auteurs-autrices et les illustrateurs-illustratrices jeunesse sont toujours plus précaires, avec un taux moyen de rémunération de 5,2 % du prix de vente du livre, 3 % s’ils travaillent avec un coauteur. Leur paupérisation s’aggrave encore avec le recours des éditeurs à l’intelligence artificielle générative.
Depuis longtemps, ils et elles demandent un statut, et que la création soit rémunérée dans un cadre de travail plus sécurisé. Commencées en juin, des négociations sont en cours avec le ministère de la Culture et le Syndicat national de l’édition (SNE). « Tant qu’on n’a pas réglé le fait qu’on est des travailleurs, tant qu’il n’y aura pas de régulation des rémunérations et des conditions de travail, on va continuer à s’appauvrir », regrette Samantha Bailly, autrice et coprésidente de la charte des auteurs et illustrateurs jeunesse.
L’espoir pourrait venir du Parlement européen, qui, le 21 novembre, a proposé une résolution « afin d’améliorer la situation sociale et professionnelle » des artistes et autres professionnels de la culture de l’Union. La Commission doit donner son verdict sous trois mois.
À Montreuil, la charte, qui représente 1 400 adhérents, a permis de mettre en place un système de boîtes vertes, sortes de tirelires qui serviront à financer les actions syndicales et juridiques. Elle est aussi à l’origine d’une campagne sur le coût environnemental et les conséquences sociales de la surproduction, véritable fléau de l’édition.
La sélection de l’Humanité
Dormir
Fillette ne veut pas se lever. Enfouie sous sa couette, rien ne parvient à la réveiller. Ni les chatouilles de sa mère, ni les courants d’air. Appelés à la rescousse, le chat, le chien et le coq ont beau miauler, aboyer, caqueter, rien n’y fait. Jusqu’à ce qu’une toute petite puce qui passait par là réveille Fillette en sursaut. Un album pour évoquer avec les tout-petits le sommeil et rappeler aux parents que si les enfants ont souvent du mal à s’endormir, ils ont aussi parfois du mal à se réveiller !
Debout Fillette ! de Debora Di Gilio, Didier Jeunesse, 13,50 euros. Dès 3 ans.
Imagier
Voilà un imagier qui sort de l’ordinaire, qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Un imagier de poche grand comme la vie où il n’est pas question d’ânonner/relier mots et images mais de partir à l’aventure, de traverser le monde et de partager des valeurs féministes, poétiques et émancipatrices.
Autrice et illustratrice s’amusent à associer dans chaque double page des mots, des expressions, des situations. Ainsi « Apéro mini repas maxi bon » devient « Goûter : apéro des enfants » ; « Sourire : soleil du visage/Larmes : pluie des yeux ». C’est pétillant comme des bulles de Champomy.
L’Imagier, d’Émilie Chazerand & Anna Wanda Gogusey, La ville brûle, 16 euros. Dès 3 ans.
Mourir
Pas évident de parler de la mort avec les enfants. Mais les dessins incroyablement ingénieux, les couleurs vives et les matières qui se chevauchent sur les plumages des oiseaux offrent la possibilité d’évoquer, avec les plus jeunes, la mort simplement, sans détour, ni faux-semblant.
Un album tout en subtilités, sans métaphore et autre parabole qui viendraient brouiller les sentiments. Des mots justes, des dessins aussi fantaisistes que réconfortants pour aborder un sujet délicat.
Oiseau est mort, de Tina Fischer & Herma Starreveld, Rue du monde, 17,50 euros. Dès 3 ans.
La rumeur
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