« Je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer ensuite », confie Lenny Kravitz. L’industrie musicale lui offre une seconde chance et le New-Yorkais perce avec « Mama Said » (1991), creusant le même sillon, porté par les hits « Always on the Run » et « It ain’t over ’til it’s over ».
C’est le début d’une carrière clinquante avec 40 millions d’albums vendus et quatre Grammy Awards consécutifs de meilleure performance vocale masculine de rock. Les critiques initiales (imitateur du rock des années 1970) sont contrebalancées par les hommages de ses pairs aujourd’hui.
« Aller à un concert de Lenny, c’est quelque chose. Il donne dans son truc depuis des années et tout ce qu’il a fait, c’était toujours du côté du meilleur » a salué Pharrell Williams dans la revue « Fader ». Et en début d’année, c’est même l’ancien président Barack Obama qui a été jusqu’à l’intégrer dans sa playlist de coups de cœur 2023, avec « Road to freedom ». « C’est merveilleux, Barack Obama fait de chouettes listes, pleines de sens », savoure le chanteur, qui joue de tous les instruments sur ses disques, sauf le saxophone.
Droits civiques
L’ancien président américain n’a pas retenu par hasard ce morceau, en lien avec « Bayard Rustin », biopic de Netflix du nom d’un militant des droits civiques aux USA. « Je suis honoré d’avoir contribué à raconter cette histoire. Mes parents étaient des activistes, j’avais entendu son nom mais je n’en savais pas autant sur lui que j’aurais dû. Tout ce que beaucoup de personnes auraient dû connaître d’ailleurs », déroule l’artiste. Mais ce militant afro-américain est resté dans l’ombre de Martin Luther King, dont il était l’un des stratèges, sans doute en raison de son homosexualité.
Autre honneur, en mars : le rocker a eu droit à son étoile sur Hollywood Boulevard. Logique pour celui qui joua au piano en hommage aux disparus du septième art aux derniers Oscars.
Ainsi va Lenny Kravitz, qui enregistre son Harley-Davidson sur le morceau « Bundle of joy » mais se montre dans le même temps soucieux de l’environnement, s’impliquant dans des concerts caritatifs pour la planète. « Aux Bahamas, où je réside souvent, depuis longtemps, je vis près de l’eau, je vois que l’océan est monté ». « Les jeunes générations héritent d’une sacrée situation par rapport au changement climatique », conclut-il.
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