Le spectacle « Planètes » est né d’une fascination. Celle de Jérôme Brabant, chorégraphe, pour une installation vue au Danemark, « Disharmony of Spheres », du duo artistique Foo/Skou. « Il y avait des sculptures en céramique, une interprétation du système solaire, et nous pouvions circuler au milieu. Des sons se déclenchaient quand nous approchions d’une sphère, se souvient-il, et j’ai été saisi par l’atmosphère planante, poétique, céleste. » Au cœur du projet, il y a aussi la musique, l’ambiance sonore. « J’ai été très inspiré aussi par le côté aléatoire du déclenchement des sons en fonction de nos déplacements. C’était une partition musicale très singulière », ajoute le chorégraphe. L’installation était en effet accompagnée d’une performance vocale de Joséphine Philip et Hannah Schneider, compositrices et chanteuses danoises. « Je les ai contactées, je leur ai parlé de mon envie de donner une vision dansée de cette installation, et elles ont dit oui. » La création était donc déjà en route.
Une pièce en apesanteur
C’est un projet d’envergure que de mettre l’espace en espace. « Avant tout, j’ai eu besoin de beaucoup de nourriture. J’ai lu, j’ai vu des documentaires, des expositions. J’ai confronté la conception de certaines œuvres par rapport à mon imaginaire, explique Jérôme Brabant. La dimension scientifique de cette écriture n’est pas anodine ! » Et en effet, rien n’est laissé au hasard par le chorégraphe qui a voulu, pour chacun de ses sept interprètes, une cohérence, une vérité tangible, pour faire corps. « Mon seul but, c’est de transformer la science en poésie. Je travaille sur l’abstraction : les mots, les couleurs, les symboles m’ont aussi aidé à construire mes entités dansantes. »
Car, cette fois, Jérôme Brabant ne danse pas. Il est « juste » à la conception chorégraphique : « J’en suis heureux. Ça me permet d’avoir plus de recul, plus de précision », avoue-t-il non sans malice. Sur le plateau, en pleine création lumière lors de notre visite, le décor est succinct : « C’est la première fois que je travaille sur un territoire nu, sans élément ni accessoire. Peut-être parce que j’ai enfin la sensation que je n’ai plus à cacher mon travail derrière des artifices ? », s’interroge-t-il face à la scène. Planètes semble être une création d’importance dans le parcours chorégraphique de Jérôme Brabant. De la hauteur, un temps distendu, des corps en exploration, voilà sans doute la recette d’un virage créatif.
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