La créature de KyonSong, saison 2
En deuxième saison, « La créature de Kyŏngsŏng » se regénère, glissant de la fable politique à la monstrueuse love story. Une pure réussite selon les canons coréens. Netflix, 7 X 65′ – 78′.
Il y a moins d’un an, la première saison de « La créature de Kyŏngsŏng » laissait entrevoir la survie de la diabolique Lady Maeda, puissante kazoku, littérament « noble fleurie ». La série, située dans le Séoul de 1945, alors colonisé par les Japonais depuis 1910, évoquait un épisode historique tragique, la terrifiante Unité 732. Dès 1932, dans ce groupe secret, sous couvert de recherches scientifiques, l’armée nippone avait entrepris des expériences sur des humains espérant créer des monstres qui auraient armé leurs effectifs.
Il faut reconnaître aux auteurs coréens un savoir-faire rare, eux qui vulgarisent avec un talent fou leur histoire si complexe et arrivent à en donner une relecture des plus romanesques sans trop y sacrifier le réalisme. Ce deuxième volume est marqué d’une autre audace, rompre avec les décors si séduisants de la Séoul de 1945, notamment ses clubs jazzy aux velours tamisés par des lampions, ses ruelles parcourues par les premières automobiles et les pousse-pousse antiques, bref, ses habitants friands de traditions nationales mais fans de mode occidentale.
Pour mémoire, Jang le héros, en maître de la Maison des Trésors, incarnait alors ce subtil mélange d’ancien et de moderne. Au terme d’aventures pimentées de monstres sauvages, de savants fous et de traîtres rusés, le jeune homme allait tomber inexorablement amoureux de Chae-oak, chasseuse de primes à la recherche de sa mère. Le voilà amnésique dans un Séoul contemporain, inconscient dans un premier temps de son âge. Dans le paysage désormais pacifié se dresse une tour lugubre où se trafiquent des créatures par l’injection de Najin, cette ADN monstrueuse qui décuple les pouvoirs. Bientôt des crimes se répètent dans la ville, tous marqués par une blessure sanglante à l’oeil, la cavité semblant aspirée.
Le fan comprend très vite que la machiavélique Lady Maeda cherche toujours à accomplir sa vengeance. Désormais immortelle par un mystérieux processus, l’ancienne oligarque contrôle des bataillons de guerriers modifiés. Ceux-ci néanmoins peuvent se rebeller pour suivre leur programme initial, soit assurer leur survie. Ajoutez un fils bâtard, un autre orphelin, des cousinages hybrides: les suspects habituels en matière de S.F. scientifique interagissent avec une efficacité décuplée par des effets spéciaux impeccables.
Tant pis si de la fable politique, la série glisse vers une plus banale love story rédemptrice, sublimée il est vrai par ses acteurs, Park Seo-joon et Han So-hee. Le couple phare reste fascinant entre le chevalier servant confronté à d’épineux dilemmes et sa belle intransigeante en matière de philosophie et d’éthique. Dire qu’il leur aura fallu près d’un siècle pour les voir échanger un baiser. Au-delà de ce suspense, espérons néanmoins une saison trois, de nombreux points restant à éclaircir sur le principe Najin et sur l’immortalité en général.
Notre note: 4,5 étoiles
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Festival Jazz » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de jazzmezencjazz.com est de débattre de Festival Jazz dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz », vous est volontairement proposé par jazzmezencjazz.com. Connectez-vous sur notre site internet jazzmezencjazz.com et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.