Le directeur des Dominicains de Haute-Alsace, Philippe Dolfus, souhaite, pour cette nouvelle saison, développer le concept d’« Un couvent pour soi », qui a rencontré un franc succès durant tout l’été. Le principe : proposer des visites guidées en petits groupes.
« C’est une formule très appréciée puisqu’il y a une proximité qui se crée, une dimension plus intime », décrit-il. Le directeur compte donc déployer ces rendez-vous, tel un fil conducteur de la saison. Dans la même pensée d’échelle restreinte, Philippe Dolfus envisage d’ouvrir les Dominicains de Haute-Alsace à davantage d’événements privés. « Si la location de salle pour des mariages est déjà bien ancrée, j’aimerais que des anniversaires, avec moins de monde, trouvent par exemple leur place chez nous », cite-t-il en exemple.
Lever de rideau dimanche 10 septembre
Côté programmation, tout est déjà prêt jusqu’à Noël, « tout en conservant l’opportunité d’ajouter des rendez-vous. Notre public est très réactif, notamment depuis notre présence sur les réseaux sociaux et notre newsletter. Rien n’est gravé dans le marbre aux Dominicains », sourit-il.
Pour l’heure, la nouvelle saison lèvera son rideau dimanche 10 septembre à 18 h dans la nef, avec le chœur des jeunes trinational Acte J. « Inscrite dans une démarche résolument européenne, cette académie de chanteurs, qui rassemble 20 jeunes sélectionnés en France, en Allemagne et en Suisse, ainsi que 12 professionnels issus de prestigieux ensembles de l’espace rhénan, transmettra la quintessence du chant choral, avec de la musique a cappella », détaille Pierre Aubry, délégué général des Dominicains de Haute-Alsace.
Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, c’est l’accordéon qui sera mis à l’honneur, samedi 16 septembre à 21 h dans la nef. Marie-Andrée Joerger explorera divers genres musicaux à travers son instrument de prédilection. Elle proposera une adaptation qui lui est propre d’œuvres de Jean-Sébastien Bach, d’Astor Piazzolla ou encore de John Zorn.
« Ce sera une première pour les Dominicains de présenter une soirée dédiée à l’accordéon, mentionne Pierre Aubry. Côté acoustique, je pense qu’on s’approchera de quelque chose proche des sonorités de l’orgue dans la nef. »
L’Italie s’invitera vendredi 13 octobre à 20 h 30 à la nef, avec la venue de Pippo Pollina. « Cette superstar italienne, adulée en Allemagne, a côtoyé des artistes tels que Georges Moustaki ou Léo Ferré », précise-t-il. Accompagné de son quintet de Palerme, Pippo chante des ballades lyriques, des chansons contestataires poétiques et des chansons rock à la fois sensibles et délicates.
La troisième édition des clairs-obscurs
Le lendemain, samedi 14 octobre à 20 h 30 à la nef, le rendez-vous des métalleux sera au programme. Cette troisième édition de la soirée clairs-obscurs verra se produire le groupe Knuckle Head & Guest. Le groupe doit son nom à un moteur de Harley Davidson créé dans les années 30. Leur musique est issue d’influences multiples qui vont du blues à Johnny Cash en passant par Black Label Society.
Un grand show à l’américaine, mettant à l’honneur les grandes dames de la soul, vendredi 20 octobre à 20 h 30 à la nef. Sur scène, The Queens of soul, rendront un hommage à Tina Turner, Aretha Franklin, Donna Summer, Beyonce, Amy Winehouse, Etta James, Gladys Knight, Martha Reeves, ou encore Whitney Houston, Diana Ross et Adele.
Vendredi 3 novembre à 20 h 30 au réfectoire d’été des Dominicains de Haute-Alsace, Charly Voodoo & la Baronne du Bronx livreront une grande voltige de styles musicaux et d’époques.
C’est sur des tonalités jazzy que s’achèvera la saison automnale des Dominicains. Tout d’abord avec Hugo Diaz Quartet, jeudi 9 novembre à 20 h 30 au caveau. La formation, menée par Hugo Diaz, transportera le public vers un jazz lyrique aux multiples influences, entre fougue et langueur. Puis vendredi 17 novembre, même heure même endroit, Leléka proposera du jazz folk ukrainien. « Nominé pour le prix du meilleur groupe de jazz allemand de l’année 2022, Leléka, cigogne en ukrainien, sera notre oiseau de fin d’automne », souligne Pierre Aubry. Entre jazz, folk groove et blues, la vois de la chanteuse mènera le public dans un univers très intimiste.
SE RENSEIGNER ET RÉSERVER sur le site des Dominicains de Haute-Alsace, www.les-dominicains.com
Un cabaret hors les murs
Les Dominicains de Haute-Alsace proposeront une excursion vers le péché au cabaret Die Schönen, à Fribourg-en-Brisgau, vendredi 6 octobre à 20 h. Ce spectacle en allemand non traduit aura lieu à l’E-Werk de Freiburg, avec un départ en bus depuis Guebwiller à 18 h 15, ou de l’Ile Napoléon à Illzach (arrêt de bus devant la concession Peugeot) à 18 h 45. Trajet retour à 22 h 15.
Avant l’arrivée du nazisme, la terre entière se ruait à Berlin pour s’encanailler, sous couvert de tourisme culturel. On ne peut vraiment pas dire que Christophe Isherwood, écrivain et scénariste américain à l’éducation puritaine, se soit ennuyé, débarquant dans cet eldorado du « tout est possible ». Et pour cause, les nouvelles lois de la République de Weimar, qui n’ont malheureusement existé qu’une petite quinzaine d’années avant l’arrivée du nazisme, on permit une liberté de vie et d’expression qu’on aurait, même aujourd’hui, du mal à s’imaginer. Ce contexte jubilatoire a attiré des artistes du monde entier et a été le terreau de merveilleuses œuvres musicales. Elles seront dévoilées au public dans cette comédie musicale, constituée de brillantes chansons de John Kander, qu’on pouvait entendre dans les multiples cabarets de la ville. Rendez-vous ici dans l’un d’entre eux, le Kit Kat Club, dans une ambiance entre glamour et abîme, entre rêve et cauchemar.
Herbert et Leopold, dépositaires de la liberté d’expression de la République de Weimar, signent ici un cabaret très berlinois où tout est permis. Rendez-vous au Kit Kat Club, boîte de nuit sulfureuse temporairement rendue illégale pour incitation à la débauche, pour une comédie musicale inspirée d’une page de la vie berlinoise de Christopher Isherwood. Ouverture d’esprit de rigueur.
À NOTER Un panier-repas est proposé pour accompagner le concert : 15 €.
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