Originaire de Memphis, où elle a longtemps chanté avec Isaac Hayes,Toni Green est considérée comme une enfant de la balle jazzy. «Mon père était musicien et tout le monde venait répéter à la maison. Des Bar-Kays aux Mad Lads, bref tout ce que la ville comptait d’instrumentistes aguerris». Toni, elle, a fait ses gammes avec les Imported Moods, un ensemble vocal comme on les aime dans la capitale du blues, au sud-ouest du Tennessee, bordée par le Mississippi, qui porte le nom de l’ancienne ville égyptienne des rives du Nil , Memphis. Peu après, la chanteuse rejoignait Al Green, Ann Peebles, Otis Clay, Syl Johnson entre autres « poulains » de l’écurie du légendaire producteur Willie Mitchel sur qui elle a pu compter pour percer, tout comme des personnalités de ce monde musical telles Andrew Love des Memphis Horns, Marvell Thomas, Luther Ingram et autre Doobie Brothers pour sauter à pieds joints sur le tremplin qui devait la lancer jusques aux studios new-yorkais où sa maîtrise des harmonies vocales, lui a illico permis de jouer les choristes pour des Dennis Edwards, Betty Wright, Millie Jackson, Luther Vandross, SOS Band, et autre Con Funk Shun. Des noms qui ne disent pas grand chose aux enfants de moins de 40 ou 50 printemps, vivant, qui plus est loin, des temples du jazz US, mais rattrapés, may be, par la soul et le blues qui ont nourri tant de bons génies de la musique jazzy d’aujourd’hui.
Blues, funk, pop et jazz en stock
Après son ascension pro dans la Big Apple, Miss Green repartait pour Memphis dans les nineties histoire d’ enregistrer ses premiers albums en son nom, identifiant une carrière solo, mais sans forcément impressionner beaucoup les fans de la vague hip hop qui déferlait alors. Sauf que ses talents ont sauté la mer jusqu’en Europe, toute entière, où, notamment avec Malted Milk, le groupe d’Arnaud Fradin, fringant guitariste qui écumait la scène soul-blues, son feeling a eu l’heur de plaire. Ensemble ils ont fait un malheur sur la scène funky d’ Amsterdam à London en passant par Paris . Une association réussie qui réjouit encore Toni pour qui, elle le dit, les cuivres de Malted Milk sont purement… « fantastiques ! » pour un cocktail blues, funk, pop and jazzy, pur produit du XXIe siècle, qui séduit ! La diva ne sera pas ce soir avec Arnaud and co mais en compagnie de Timothée Bakoglu aux claviers, d’ Eddy Leclerc à la guitare, de Thomas Planque à la basse et de Paul Héroux à la batterie. Un rendez-vous majeur pour les festivaliers de la première heure !
M.D.
Jazz en L’Air au Teat de Saint-Gilles ce soir dès 20h . Première partie Léon Phal puis concert deToni Green
> León Phal ouvre le bal !
Groove new look pour commencer la soirée avec les grandes faiseurs du Stress Killer , troisième et forcément meilleur des albums mitonnés par le saxophoniste Leon Phal avec ses pianiste, trompettiste, batteur et contrebassiste que sont respectivement Andrew Audiger Zacharie Ksyk, Arthur Alard et Rémi Bouyssière. ne équipe qui a le vent en poupe et qu’on n’a malheureusement pas eu le temps d’interviewer à leur arrivée mais qu’on se réjouit d’aller apprécier ce soir pour célébrer la seconde cuvée festivalière du TPA sous un ciel lunaire plutôt qu’étoilé, les stars se trouvant bien ancrées sur la scène, une fois de plus, en cette fin de semaine. Léon Phal en fait partie qui de Conservatoire en Haute Ecole de Musique, de victoires jazz entre Nancy et Vienne n’a cessé de garder le cap de la créativité pour s’affranchir de l’académisme qui l’a instruit et aller de l’avant avec son temps au gré, comme il dit de « l’’inspiration du moment » et en mode chercheur , tout le temps, en format quintet insolent qui en jette. Témoin leur Stress Killer qui garde fenêtre ouverte sur le jazz sous ses airs de club pour danseurs fanatiques de boucles extatiques, en apportant au dub, une autre esthétique acoustique que le tout-venant, dans son rôle de soufflant non amnésique et respectueux de ses maîtres d’antan et toujours bien présent dans sa musique. L’art, la manière, la syntaxe et tout le tremblement… leçon de jazz et de sax ce soir au Teat avec supplément de voix pour tuer le stress et faire place nette à celle de Toni Green !
M.D
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