Si l’union fait la force, au festival Orages prévu du 15 au 17 août à la Citadelle de Blaye, elle sert aussi à varier les plaisirs. À l’affiche : Les Tréteaux de l’enfance, Chamamina, Imagine, Mata Malam et Les Oreilles décollées, cinq compagnies locales et autant d’univers. Et si l’objectif premier est bel et bien de partager la passion du théâtre et d’amener un peu de culture à la campagne, c’est aussi l’occasion de découvrir des troupes du cru, toujours prêtes à partager leur amour des planches.

Bayon, Bourg, Gauriac…

Les Tréteaux de l’enfance mènent, de manière hebdomadaire, des ateliers de pratique théâtrale pour enfants, adolescents et adultes. Créée en 2004 sous l’égide de Julia Zatko, la compagnie est basée depuis quelques années à Bayon-sur-Gironde où elle tient ses ateliers. Elle balade, déballe, installe et remballe aussi son théâtre de bourg en village, de janvier à juillet avec, en guise de point final, un festival de créations organisé en fin de saison pour donner à voir le travail de l’année : Les Scènes de l’enfance. Un événement qui, en 2024 pour les 20 ans de la troupe, s’est étalé du 21 mai au 1^er juin.

Une autre troupe fête ses vingt ans cette année : Imagine qui a posé ses valises en 2009 à Gauriac. D’abord centrée sur le théâtre, elle a élargi son champ de création au fil des ans à la musique, la danse, la littérature et même l’illusion. Lieux insolites, installations improbables, scènes improvisées… sont son credo. « Des contraintes techniques raisonnables et un souci de qualité font que les spectacles de la compagnie sillonnent les routes régulièrement », indique la troupe.

Autre compagnie, autre QG, localisée à Saint-Christoly-de-Blaye, Chamamina, de son côté, a été créée en 2006 à l’initiative de Martine Macre, plasticienne, auteure et metteur en scène et marionnettiste. Son dada : « promouvoir la découverte de la pratique artistique et de la création, dans l’esprit de l’éducation populaire. » Ça, c’est pour le fond. Sur la forme, elle cultive la complémentarité et l’intelligence entre les arts du spectacle vivant, les arts plastiques, l’audiovisuel, la musique et les nouveaux supports multimédia. « Chamamina vise à aménager des ponts artistiques et culturels », résume la troupe.

Quant à Mata Malam, née en 1994, elle s’attelle « à la recherche, la création et la production artistique dans le but de développer la ‘‘ conscience humaine ‘‘ et de favoriser chaque citoyen à une réflexion sur le vivre ensemble », indique-t-elle sur son site Internet. La compagnie porte le festival Induction à Bourg qui, depuis 2020, est labellisé Scènes d’été.

Enfin, les Oreilles décollées sont installées à Blaye depuis 2006. Sa philosophie ? « Mettre en chantier des projets artistiques et pédagogiques favorisant les rencontres entre les artistes et des publics d’horizons divers, favorisant l’expression et l’échange à travers des disciplines multiples, afin de renforcer les liens socioculturels en France, et particulièrement en zone rurale. » Cinq compagnies donc, mais un même amour du théâtre, et de la culture en général.

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