FESTIVALS L’actualité musicale reprend son essor, ce prochain week-end, au Port qui crée l’événement sur le même champ jazzy occupé à Saint-Paul, lui, depuis une douzaine d’années, pour célébrer, respectivement, cette semaine, puis d’ici à une quinzaine, la note bleue qui fait des heureux. On a pu l’apprécier, notamment, au fil des années et, récemment, lors du nouvel épisode départemental, le Jazz en l’Air de Saint-Gilles, le genre fait recette avec comme invités quelques-uns des dieux de cette spécialité. Pour éviter amalgames ou confusions, petites précisions sur le contenu, sinon sur le calendrier, de ces deux nouvelles programmations d’exception.
Cette année, on peut dire que le jazz ne s’est pas fait prier pour briller dans nos agendas avec les présentations, dès avril, du festival du TPA, pour suivre, en mai, celles de Jazz dann Port juste avant de communiquer, en juin ; sur Opus Pocus. Alors, avant de retrouver, demain, les premiers invités du festival portois qui sera célébré sous et autour du banyan dès jeudi et jusqu’à dimanche compris, et, en attendant les précisions d’Opus Pocus, prévu du 15 au 25 août, il semblait important de redistribuer les cartes de concerts, sachant certes, que « abondance ne nuit pas », mais que, à force de communiquer à tout-va, très en amont des situations, et de livrer au grand public des noms qui puissent le faire rêver, on a pu semer le doute dans les esprits de ceux qui n’ont pas encore pris leur ticket pour les concerts de ce mois particulier, et ne savent plus vraiment qui de Paolo Fresu ou de Richard Bona, de Teddy Baptiste ou d’ Alain Chan, se produit, où et quand, en ce mois d’août ? Le menu de ces deux festivals successifs est dans les tuyaux et on a tous déjà donné l’info : leurs affiches ont été, l’une et l’autre, composées par le même tandem de référence que forment Nathalie Quipandédié (qui représente comme chacun sait, son île au sein de l’Académie du Jazz à Paris) avec Yann Vallé pour l’association Nakiyava, autrement dit « le » gage de qualité, dans notre paysage, en matière de jazz.
Jazz pour tous…
« Aucunement concurrentiels ces deux festivals se veulent complémentaires au point que nous avons volontairement réduit la voilure d’Opus cette année, concentré sur une dizaine plutôt qu’échelonné sur quatre week ends d’affilée comme par le passé, pour laisser plus de visibilité à Jazz dann Port » , nous a précisé Yann Vallé, sollicité depuis des mois pour assurer la médiation auprès du public scolaire, les jeunes générations portoises ayant la possibilité, comme les saint-pauloises au moment d’Opus Pocus, de s’approprier, elles aussi, des concerts qui séduisent leurs aînés après en avoir découvert les instruments qui leur permettant d’apprécier à leur tour les musiques programmées avec la possibilité de s’initier, du même coup, à leur pratique.
L’un des éléments-clés de ces manifestations qui agissent également comme un puissant booster de création pour les musiciens péï, en plus de convier la crème des jazzmen dans notre contrée éloignée pour nous faire entendre et côtoyer les habitués des hauts lieux de la planète bleue et de ses rythmes d’une modernité à foison qui n’en finit pas d’évoluer en fusions. Ainsi, au Port l’alchimie jazzy sera-t-elle chantée et rythmée par des artistes qui ne sont pas tous, comme nous ‘la dit précédemment nathalie Quipandédié, « focalisés sur un jazz 100% pur mais qui prônent l’éclectisme et l’ouverture pour que tous les goûts dans la nature des fans et autre jazzmen & women, puissent s’y retrouver ». Il s’agit en effet, comme l’a précisé Olivier Hoarau le maire de cette commune festivalière « de montrer la diversité, la qualité et les spécificités des nombreuses musiques généralement regroupées sous le terme générique de jazz, et de son histoire » , celle de la Nouvelle Orléans et du be bop, en passant par les musiques du monde, et les versions qu’en déclinent les flamenco, rock, funk, électro et maloya, avec le swing et le groove, hauts les cœurs pour commun dénominateur !
Who’s who ?
Et pour bien ancrer en ces temps vacanciers, la notion « populaire » qui estampille ce nouvel univers, la moitié des concerts se donne « for free » , en mode « gratuit », entre la Gransen de la Place des Cheminots , la Friche , le Banyan du Square Pierre Sémard et autre fanfares en déambulation autour du off Sunset de la rue François de Mahy, en plus de des concerts et jam sessions mitonnés sur les fourneaux du Kabardock. Pour revenir au menu déclenché jeudi l’enchantement va s’y nicher assurément des premiers moments aux derniers qui seront respectivement assurés par les valeurs sûres que sont, en ouverture, Natie Natiembé et en clotûre le contrebassiste Avishai Cohen ( à ne pas confondre avec son homonyme trompettiste d’égale réputation, sachant qu’entre les deux s’imposera entre autres invités de choix, Richard Bona . Pour nous la preuve par trois qui suffit à susciter l’envie de passer ces quatre soirées au festival portois (qui accueille aussi le saxophoniste espagnol Antonio Lizana, le pianiste cubain Alfredo Rodriguez , le quartet Kutu du nouveau jazz d’Ethiopie, de la diva des USA Robin Mckelle de la star de la world jazz tunisienne Dhafer Youssef, du Congolais Fulu Miziki Kolejtiv, de la Nigériane Yemi Alade, de la française Nola French Connection, et de la fusion hip hop jazzy de Shibuya sans oublier le pianiste Gabriel Rakotondrabe ni les incontournables péï en premières parties, que sont, en plus de Natie, le Kabar Jako de Jako Maron, le Quartet de Teddy Baptiste, le bassiste Johan Saartave, le Big Band Ultimaloya de Stéphane Grondin et le dance-hall-reggae de la note « bleutée » de PixL, de Jozefin ek Cloé , sans oublier Votia qui célébrera Gramoun Lélé son papa ni la batucada portoise imaginée et entrainée par Jorge Bezerra pour ajouter le Brésil à ce tour du monde qui, au nom du jazz, jubile ! La suite au prochain numéro, imprimé ou non (on peut toujours rêver) mais garantie sur clicanoo, merci …
Marine Dusigne
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En bref…
Opus Pocus du 13 au 25 aout…
Une édition spéciale trompette et sax avec pour invités, Paolo Fresu, Kenny Garrett, Alba Careta, Carlos Sarduy, Big In Jazz Collective, et les Réunionnais, Alain Chan, Benjamin Faconnier,Laurent Chan Kam, Salsa Melao, DJ Konsole, Mayence Emprun, Mava Mava, Christophe Zoogonès Emy Potonié… On va en reparler, next week .
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