À l’approche des beaux jours, certains découvrent qu’il y a de la musique sur leur territoire. Sauf que les mélomanes la vivent à l’année. C’est le cas de l’équipe de Jazz en tech, qui pour sa neuvième édition du 28 juillet au 4 août s’amarre dans ce port de la culture qu’est Céret, pour faire briller toutes les déclinaisons du Jazz à l’intérieur de la cité.
Au final, la véritable question est translucide. Comment faire vivre un territoire à l’année autour de sa culture ? La seule qui mériterait une thèse. Le problème est connu et caché sous le tapis de l’habitude fainéante. On subventionne confortablement avec l’argent public les gros festivals de l’été, pour faire plaisir aux touristes et aux copains, et ensuite, on se prélasse dans le coin VIP en sirotant du rosé piscine avec les décibels en fond sonore. Puis, à la rentrée, on passe à autre chose jusqu’à la prochaine fois. Cette gabegie installée, n’apporte absolument rien à la consolidation de l’affaire culturelle à l’année. Les petits festivals ainsi que d’autres plus ambitieux, qui ne jurent que par le maillage et le lien durable avec la population, se voient donc amputés d’aides vitales pour leur survie.

Laisser tomber la chrysalide
Ceci étant posé, nous pouvons en toute connaissance de cause, parler de l’évolution du Festival Jazz en Tech. Une évolution, qui pour cette 9e édition, laisse choir quelque peu sa chrysalide itinérante. Mais, on le verra, pas complètement. L’équipe en place tenue par son directeur Philippe Lenglet, s’étoffe de professionnels reconnus dans le monde musical. Hervé Parent producteur et diffuseur avec Karu Prod, alimentera la programmation grâce aux artistes qu’il suit, comme Steeve Laffont quartet et Leïla Duclos, programmés le vendredi 2 août Place de la République à Céret, précédé du trio de Sandra Cipola. Antoine « Tato » Garcia quartet et Jacques Schwarz-Bart quartet se produiront le jeudi 1er août au même endroit et, enfin, Olivier Témime trio le samedi 3 août toujours à Céret avec en deuxième partie Leon Phal quintet.

Céret, l’œil du cyclone
Céret, l’œil du cyclone, la ville qui entre sa féria et sa fête de la cerise s’enivrera cette fois-ci du meilleur des gammes improvisées. Une volonté du maire Michel Coste de consolider fortement le partenariat avec Jazz en Tech pour offrir une culture plus humaine et moins jetable avec toute la brillantine qui va avec. Céret, sera donc immergé pendant 4 jours, avec un programme alliant des avants et après concerts (before et after pour les anglophones) avec des scènes accueillants des DJ’s aux deux extrémités de la rue principale qui pour l’une, mène Place de la République où se tiennent les concerts payants. Un festival dans le festival, un Céret-en-Jazz ouvert à tous, gratuit ou pas. Trois sites (Bd Maréchal Joffre, Place Picasso et Place des 9 Jets) pour des mini-concerts sur les matinales de 11 h 30 à 14 h 30 et des DJ set Jazz entre 18 h 30 et 20 h 30, concoctés par un autre professionnel des platines et DJ, Olivier Cavaller, autre appui de l’équipe de Jazz en Tech.

Valeurs humanistes et citoyennes
Une offre élargie pour le plus grand nombre, sans perdre de vue la thématique jazzy, corpus du festival. Vous déambulerez dans Céret, avec des sons à foison. Mises en bouche sonique, avant de passer le pas sur la grande scène et la solide programmation proposée. On le sait, les mécènes si rares, n’aime pas le mouvement. Ils apprécient de fixer un projet pour mieux le porter. Le Club des partenaires lancé par l’équipe de Jazz en Tech, pour consolider des bases encore fragiles, accueille le tandem GPM Aménagement basé à Montpellier et SB Aménagement de Tresserre qui se retrouve autour des valeurs humanistes et citoyennes prônées par le festival.

Valse à quatre temps
L’autre partie non négligeable, soutenue maintenant tout au long de l’année par Jazz en Tech, avec une valse jazz sur quatre saisons, est l’aspect, social et citoyen autour de problèmes de société gravissimes comme les violences faites aux femmes, l’égalité citoyenne, la gestion des ressources naturelles, l’écoresponsabilité, les discriminations, racisme, antisémitisme… Vastes problèmes bien actuels, qui seront traités lors de conférences, ateliers, master class, et bien sûr concert au fil des saisons dans différents villages (Corsavy, Amélie-les-Bains, Céret, Bages, Palau, Saint-André, Saint-Génis-des-Fontaines, Sorède, Villelongue-dels-Monts) acquis à ces nobles causes. Jazz en Tech, avec une équipe mieux fournie, des ambitions artistiques à la hausse et une visibilité accrue avec cette ville phare qu’est Céret, réussit à progresser malgré tout dans cette jungle estivale épineuse. Allegro ma non troppo !



Les DJ’s amplifient le cœur de Céret
Ces enfiévrés des platines, vont tenir la foule dans ce Jazz intra muros totalement gratuit, sorte de « Off » du festival, autour de leur sélection vinylique avant les concerts du soir. Axé autour de Didier Cavaller, créateur de sa marque « De La Bonne Musique », le trublion fait maintenant partie de l’équipe de Jazz en Tech. Son expertise pèse, dans le monde parallèle des DJ. Lui-même fondus des rondelles qu’il fait valdinguer d’Ibiza à Paname, ses playlists gavées de Black Music, Jazz et Disco vont entrer de plein fouet dans les Before et After du Festival, élargissant le spectre sonore proposé au public de Céret. Bien secondés par ses coéquipiers que sont les Sabor A Mi (pour Sophie Legay Penaloza) seule dijette de l’équipe, Fred Chivot, Markus Detmer (boss du label Staubgold fondé à Cologne et patron de la boutique disque incontournable de Perpignan Cougouyou Music), Olivier Getdown et Sélect Aïoli, se plieront dans tous les coins pour déballer des playlists au trip bien jazzy. Deux espaces pour ces before et after se tiendront, Place Pablo Picasso (Can Jordi, Le Pablo, Les Arcades) et Boulevard Maréchal Joffre (Café de France, La Bruixa, Le Grand Caf’). De 18 h 00 à 20 h 30 pour l’avant-scène et de 23 h 30 à 1 h 00 du mat pour les after show.
Le dimanche 4 août refermera donc cette édition cérétane, avec un DJ Jazz Brunch de 11 h 00 à 14 h 00 sans oublier les « Jazz Raags » du soir et du matin (12 h 00 et 19 h 00) pour des concerts donnés par des figures de la scène musicale régionale en trio, duo ou solo, selon la formule. Avec Florin Gugulica Trio (jeudi 1er août à 19 h 00), Rômulo Sampa (vendredi 2 août à 19 h 00), Muriel Falzon Duo (samedi 3 août à 19 h 00) et Alex Augé Trio (dimanche 4 août à 12 h 00). Le groove n’a donc pas pris de vacances à Céret. Qui s’en plaindrait ?
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