En 1910, dans sa luxueuse demeure parisienne, Madame de Bonnefamille convoque son ami le notaire Georges Hautecourt pour lui demander de rédiger son testament. Edgar, le fidèle et dévoué majordome de la maison, est convaincu qu’il sera l’unique bénéficiaire de la fortune, son employeuse n’ayant pas d’héritiers.

Mais au grand désarroi du serviteur, et contre toutes ses attentes, la millionnaire choisit de léguer son argent à ses chats, qu’elle aime par-dessus tout. La belle et distinguée Duchesse et ses trois chatons, Marie, Toulouse et Berlioz, élevés pour devenir de véritables « aristo-cats », doivent donc hériter avant Edgar des biens de leur maîtresse. Afin d’empêcher qu’un tel scénario ne se produise, le majordome décide d’employer les grands moyens et de faire disparaître les chats.

Initié par Walt Disney quelques années avant sa tragique disparition, le projet Les Aristochats doit malheureusement faire face au chamboulement que représente le décès du grand patron.

Bénéficiant malgré tout de ses ultimes étincelles d’inspiration, le film est repris en main par ses talentueux successeurs. Mené par le brillant Wolfgang Reitherman (qui avait déjà signé Le Livre de la Jungle), ce petit groupe que l’on nomme les « 9 Old Men » fait des Aristochats une pièce d’orfèvrerie digne des joyaux de l’âge d’or Disney.

Rythmé par une bande originale d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles, le 20ème classique d’animation du studio est avant tout un voyage musical. Du réjouissant générique introductif interprété par Maurice Chevalier à l’adorable mélodie des Gammes et des Arpèges, sans oublier l’irrésistiblement jazzy Tout le monde veut devenir un cat, le film se construit et s’organise autour de ses chansons.

Orchestré par les partitions des frères Sherman, Les Aristochats n’est ni plus ni moins qu’une rencontre musicale entre deux mondes que tout oppose apparemment, mais qui finissent par se rejoindre sur les touches d’un clavier, les cordes d’une harpe ou les pistons d’une trompette.

Outre ses qualités orchestrales, le long métrage est également servi par une bande de personnages absolument irrésistibles, aussi drôles qu’attachants. Citons par exemple la délicate Duchesse, le téméraire Thomas O’Maley, l’attendrissant Roquefort (doublé par Roger Carel) et bien sûr le méchant Edgar, dont les mésaventures vous feront mourir de rire du début à la fin du film.

Véritable classique qui a bercé les premières années de bien des spectateurs, Les Aristochats fait partie des Disney que vous pouvez faire découvrir à vos enfants dès leur plus jeune âge, avec la certitude que vous passerez un aussi bon moment qu’eux.

Ce qu’ils vont aimer…

• La vision enchantée d’un Paris merveilleux qui n’existe que dans le monde merveilleux de Walt Disney

• Les personnages secondaires, qu’on évoquait brièvement plus haut : pêle-mêle, on peut aussi mentionner la jument Frou-Frou, le truculent Scat Cat et sa bande de chats de gouttière, les adorables Amelie et Amelia, et bien sûr le désopilant Georges Hautecourt !

Ce qui peut les inquiéter…

• Eventuellement la perspective de voir Edgar venir à bout de son plan, mais cette brève préoccupation sera bien vite rassurée par les hilarantes tribulations du majordome.

(Re)découvrez notre Top 5 des chansons signées par les frères Sherman…