Le duo britannique, formé dans les années 1980, a connu un immense succès dans les années 1990 avec le tube « Missing ». Pendant vingt-quatre ans, Tracey Thorn et Ben Watt ont préféré évoluer en solo. Ensemble, ils réussissent un magnifique retour avec « Fuse », sorti vendredi 21 avril.
Ils n’auront jamais rien fait comme les autres. Couple à la ville, Ben Watt et Tracey Thorn sont apparus dans le paysage musical des années 1980 en prenant l’époque à rebrousse-poil. Avec leur duo Everything but The Girl, ils interprétaient une musique fragile, sur des rythmes jazzy et bossa-nova à l’opposé des courants synthétiques qui dominaient alors la pop.
Arrangements soignés, voix caressante au timbre chaud et singulier… Leur premier album Eden, sorti en 1984, tranche par son élégance et son goût pour des chansons chaudes et organiques.
« Missing », le carton planétaire
Ils poursuivront dans une même lignée folk et acoustique pendant une dizaine d’années avant de se laisser gagner par une fièvre électronique qui le voit exploser auprès du grand public en 1994. La chanson s’appelle Missing, son refrain (And I miss you, like the deserts miss the rain) va faire le tour du monde par la grâce d’un remix house signée Todd Terry.
La même année, Tracey Thorn chante avec Massive Attack sur Protection, le deuxième album du groupe de Bristol. Ce courant trip-hop et électronique irrigue Walking Wounded et Temperamental les albums suivants du duo qui décide en 1999, au sommet de sa gloire, de se saborder.
Un duo réanimé pendant les confinements
Mari et femme, Ben Watt et Tracey Thorn décident de privilégier leur famille – ils ont eu trois enfants – et leurs carrières solos. Mais l’histoire d’Everything but the Girl n’était pas finie, juste en sommeil.
Vingt-quatre ans après, les enfants sont partis de la maison. Et Tracey Thorn et Ben Watt, désormais sexagénaires, se sont retrouvés à passer beaucoup plus de temps à la maison lors des confinements. Et la décision de réactiver le duo est venue tout naturellement.
Bien leur en a pris tant ces dix nouvelles chansons, teintées d’une électronique mélancolique, fonctionnent à merveille. Le timbre de Tracey Thorn a conservé un charme intact même quand il est maltraité par l’auto-tune. C’est l’un des talents du duo sur Fuse, ne pas perdre pied en s’appropriant des sonorités plus modernes. L’autre étant de signer un retour qui, loin d’abîmer leur légende et leur discographie, ne fait au contraire que la renforcer.
Fuse, 35 min, 10 titres (Buzzin’Fly Records/Virgin).
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