Sur des notes de piano jazzy, Sunni, une mère célibataire de Brooklyn, virevolte dans sa cuisine : “Viens avorter avec moi !” lance-t-elle aux tiktokeurs, qui vont suivre toutes les étapes de son interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse à domicile.
Alors que de plus en plus d’États américains restreignent l’accès à l’IVG, sur les réseaux sociaux, des femmes font le récit de leur avortement et partagent des informations sur les moyens de recourir à une IVG.
Un sujet éminemment personnel et clivant
Pour son propre avortement, Sunni a elle-même souffert du manque d’information : “Je fais cette vidéo car j’en ai cherché une comme ça partout”, explique-t-elle sur TikTok.
Les réactions à cette vidéo, qui a été vue plus de 400 000 fois et a suscité autant de commentaires empathiques que scandalisés, montrent à quel point le sujet demeure éminemment personnel et clivant, à l’approche des élections de novembre aux États-Unis.
Dans une réponse par vidéo interposée, une militante de l’association [antiavortement] Protect Life Michigan s’indigne du ton enjoué de Sunni, et même du simple fait qu’elle se soit filmée pour aborder un tel sujet.
“Je ne comprends pas l’idée de faire une vidéo, de plaisanter, de rigoler sur le fait d’avorter”, souligne-t-elle.
Contenus militants et témoignages
L’abrogation de l’arrêt Roe vs Wade décidée par la Cour suprême en juin 2022 s’est traduite par une avalanche d’interdictions ou de restrictions concernant l’IVG, un peu partout aux États-Unis – vingt et un États américains ont, à ce jour, durci leur législation sur l’avortement.
Parallèlement, sur les réseaux sociaux, le nombre de contenus sur l’avortement a explosé : certains sont ouvertement militants, d’autres se veulent informatifs, d’autres encore sont des témoignages de femmes qui cherchent des réponses et du soutien ou partagent simplement leur expérience.
L’accès à l’IVG aux États-Unis connaît ces temps-ci un bouleversement constant et rapide. En mars, les juges de la Cour suprême ont entendu les arguments pour et contre une restriction drastique de l’accès à une pilule abortive [la mifépristone, ou RU 486], et ils devraient rendre leur décision sur la question en juin ou en juillet.
En avril, la Cour suprême de l’Arizona a confirmé une loi de 1864 interdisant l’IVG dans la quasi-totalité des cas dans cet État.
Donald Trump s’est attribué le mérite de l’abrogation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême [notamment parce qu’il a nommé, durant son mandat, trois juges conservateurs dans cette instance qui compte neuf juges au total], mais il ne plaide plus pour une interdiction de l’IVG au plan national. Le président Joe Biden, lui, n’hésite pas à épingler les républicains en insistant sur leur responsabilité dans le recul des droits r
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Festival Jazz » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de jazzmezencjazz.com est de débattre de Festival Jazz dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz », vous est volontairement proposé par jazzmezencjazz.com. Connectez-vous sur notre site internet jazzmezencjazz.com et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.