L’une des plus grandes vocalistes de jazz transportera le public dans un pays de légendes, au Théâtre-Sénart, le jeudi 9 novembre. L’artiste américaine Cécile Mc Lorin Salvant parcourt le conte folklorique de Mélusine au fil de cinq morceaux originaux et de neuf reprises ainsi que des morceaux des XIIe, XIVe et XVIIe siècles.
À lire aussi
Trois Grammy Awards pour ses premiers disques, deux nominations aux Grammy Awards pour Ghost Song, Cécile Mc Lorin Salvant distille un venin musical enchanté et enroule les mélomanes de son groove à la fois jazzy, caribéen et médiéval. Un voyage dans le temps tantôt hypnotique et toujours charmeur. Bref, une chanteuse qui ensorcellera le public du Théâtre-Sénart, à Lieusaint.
Après « Ogresse », vous vous attaquez à un autre conte sombre et mystérieux. Qu’est-ce qui vous attire dans les contes ?
Les contes sont une façon de mieux se comprendre. Il font partie du monde imaginaire, du collectif inconscient, ils sont anciens, pérennes et peuvent se transformer au fil du temps, au fil de nos interprétations. Et nos interprétations des contes peuvent changer aussi.
Cette fois-ci vous avez choisi Mélusine, cette fée mi-femme mi-serpent dont la légende date du Moyen âge. Pourquoi ce choix ?
Je trouve l’histoire de Melusine très puissante et assez marrante aussi. C’est une femme qui chérie sa solitude, qui a beaucoup de force mais aussi beaucoup de vergogne. C’est une femme qui se transforme.
Quels sont vos points communs avec elle ?
Elle a un désir d’être vue et désirée tout en voulant être invisible. Elle a besoin d’être seule parfois.
Dans cet album, il y a vos propres compositions mais aussi des reprises : Trénet, Sanson, Starmania, Mistinguette… Pourquoi ces artistes-là ?
J’ai cherché surtout a raconter l’histoire de Melusine. C’est l’histoire et mon intuition qui m’ont guidées, pas particulièrement ces artistes ou ce qu’ils représentent.
L’album s’ouvre sur un poème d’Aragon qu’avait repris Léo Ferré avec « Est-ce ainsi que les hommes vivent ». Une chanson qui montre votre amour pour les mots ?
Oui. Pour le ciel gris, pour les questionnements. Une chanson qui me fait penser à certains moments de vide et de désespoir aussi. De l’ombre.
À lire aussi
Comment fabriquer des notes avec les mots ?
Sans trop réfléchir. On le fait quasiment tous, tous les jours, quand on parle.
Cet album est entièrement chanté en français dont les langues régionales occitane et créole. Pourquoi ce désir de revenir à votre langue maternelle ?
Il était temps ! Ça faisait un moment que je voulais faire ça, mais je ne savais pas encore comment. Mais ce qui m’émeut dans une voix, c’est la faiblesse et la force qui s’entremêlent, peu importe la langue. Sur la pochette du disque, on voit mon portrait de profil, la langue qui sort. Cette langue symbolise la langue du serpent ainsi que les langues.
C’est votre sœur qui vous a fait prendre conscience que vous étiez une artiste…
Pas vraiment en utilisant ce mot, et pas vraiment ma sœur seulement. C’est ma sœur, ma mère, ma grand-mère qui m’ont donné envie de faire des choses de mes deux mains, d’imaginer des histoires.
À lire aussi
Qu’est-ce qu’il y a de plus monstrueux chez vous ?
Je le cache, même à moi-même.
Propos recueillis par Vanessa ASPE
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
La chronique a été générée aussi sérieusement que possible. Dans la mesure où vous désirez mettre à disposition des renseignements supplémentaires à cet article sur le sujet « Festival Jazz » vous pouvez utiliser les contacts affichés sur notre site web. Le but de jazzmezencjazz.com est de débattre de Festival Jazz dans la transparence en vous donnant la visibilité de tout ce qui est mis en ligne sur ce thème sur le net Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz », vous est volontairement proposé par jazzmezencjazz.com. Connectez-vous sur notre site internet jazzmezencjazz.com et nos réseaux sociaux pour être informé des prochaines publications.