« Take it easy. Love each other ».Une caresse verbale résolument « Feel good ». Quasi-une devise de carrière. Et des mots d’altérité envoyés, samedi soir, à 23h40, par Jay Kay, le chanteur de Jamiroquai, à 8000 spectateurs orangeois conquis.
Après Sting en juillet et Megadeth en août, le théâtre antique de la cité des princes accueillait là sa troisième icône internationale de l’été dans la famille « Musiques actuelles ». En l’occurrence, la seule date française du groupe anglais, qui affichait d’ailleurs complet depuis avril dernier. Les huit artistes (dont trois choristes, qu’on aurait aimés encore plus au coeur de l’action) ont déroulé un show très convaincant durant plus de deux heures. Au menu, de la funk saupoudrée d’acid jazz, leurs deux sources d’eau très chaude.
Jay Kay en grande forme
Avec une matrice : si la « set list » ne comptait que quatorze morceaux, c’est parce que le claviériste Matt Johnson et ses comparses ont proposé des versions revisitées et alanguies de leurs titres. Des parenthèses instrumentales habitées, comme au début du combo, à l’orée des 90’s, dans les « jams » londoniennes, durant lesquelles on peut tenir une éternité sur trois accords majeurs au nom du plaisir partagé. « Allright » dépassa ainsi les huit minutes, « Cosmic girl », les neuf minutes, et « When you gonna learn » outrepassa les dix minutes. Flamboyant, évidemment, quand ces lâchers prises laissent la part belle au guitariste Rob Harris et au bassiste Paul Turner. Mais parfois un brin longuet quand la sauce retombe à force de tourner les mêmes grilles d’accord, fussent-ils dansants et solaires.
En grande forme, Jay Kay, 54 ans, coiffe d’Indien et petit embonpoint, a joué les ambianceurs « grooviques » autant que zygomatiques. Outre sa voix intacte, on a retrouvé son fameux jeu de jambes : un mélange de pas chassés hyperactifs, de genoux enfermés dans un shaker invisible, et surtout cet inimitable moon walk latéral, comme s’il dribblait un ballon de foot imaginaire. Jay Kay ne se privait pas de remercier la foule en français et en anglais (« You’re a fucking great crowd »).
Jamais à l’abri d’une boutade, le showman cosmique et caustique cita les exercices gymniques de Jane Fonda, récupéra prudemment avec un bâton une culotte envoyée sur scène et lança « Now I’m a good boy » quant à sa conduite des belles cylindrées. Nantie d’une savoureuse intro jazzy au piano, le tube intergalactique « Virtual insanity » a conclu ce concert très généreux à défaut d’être un « live » impérissable. Voilà trente ans que les auteurs de « Space wowboy » nous mettent le sens et le corps en émoi. Et ce n’est pas fini : à la fin du raout, Jay Kay annonça la sortie à venir d’un nouvel album, l’hiver prochain. Le premier depuis « Automaton », paru il y a six ans. Une éternité.
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